Préparer le corps à écrire : pourquoi ritualiser les préparations motrices, sensorielles et cognitives change tout ?

Préparer le corps à écrire : pourquoi ritualiser les préparations motrices, sensorielles et cognitives change tout ?

L’apprentissage de l’écriture cursive ne commence pas par la tenue du crayon ni par la première lettre sur le cahier. Il commence bien avant, dans une préparation corporelle, sensorielle et mentale soigneusement ritualisée. Pour de nombreux enfants, l’entrée dans l’écriture peut être source de stress, de crispation ou simplement de découragement face aux difficultés motrices. C’est pourquoi instaurer des rituels réguliers et ludiques, sous forme de « gymnastiques » ciblées, peut transformer l’acte d’écrire en une activité fluide, plaisante et pleinement maîtrisée.

Dans cet article, découvrons pourquoi et comment ritualiser quatre types de « gym » préparatoires à l’écriture cursive : 

  • La gym des doigts (motricité fine),
  • La gym des yeux (coordination visuelle),
  • La gym du corps (tonus postural),
  • La gym du cerveau (disponibilité cognitive).

1. Pourquoi ritualiser ?

Ritualiser, c’est ancrer dans le temps et l’espace des gestes sécurisants, connus, qui préparent le cerveau à entrer dans une activité. Comme un musicien s’accorde avant de jouer ou un athlète s’échauffe avant une course, un enfant a besoin d’un sas de préparation pour mobiliser son attention, détendre son corps et activer ses compétences motrices et cognitives.

Les bénéfices de la ritualisation :

  • Installe une routine sécurisante
  • Favorise la concentration et l’engagement
  • Réduit les tensions corporelles
  • Améliore la qualité du geste graphique
  • Crée un moment plaisir autour de l’écriture

L’enfant se sent alors plus disponible, détendu et confiant pour s’engager dans l’apprentissage de l’écriture.

2. La gym des doigts : préparer la motricité fine

Objectif :

  • Développer lamotricité fine indispensable à la tenue du crayon et au tracé des lettres ;
  • Renforcer laforce et la souplesse des doigts ;
  • Stimuler ladissociation digitale (bouger un doigt sans les autres) ;
  • Renforcer leschéma corporel digital (connaissance des doigts, de leurs noms et fonctions).

Exemples d’activités :

  • Jeux de pince: utiliser des pinces à linge pour déplacer des objets, pincer des cartes ou accrocher des dessins
  • Modelage: pâte à modeler ou pâte à doigts à rouler, aplatir, couper
  • Mouvements rythmés: tapoter, pianoter, enchaîner des positions spécifiques des doigts (ex : les doigts qui dansent sur la table)
  • Doigts gym: tocs-tocs sur la table, rond-rond, croisement index/majeur

Astuce : donner un prénom à chaque doigt pour aider à la coordination et renforcer l’attention portée au mouvement (le roi Pouce, la princesse Index, etc.).

3. La gym des yeux : préparer la coordination visuelle

Objectif :

  • Améliorer lacoordination œil-main ;
  • Développer lacapacité à suivre une ligne ou un tracé ;
  • Travailler lalatéralisation du regard (passage de gauche à droite) ;
  • Favoriser laconcentration visuelle soutenue.

Exemples d’activités :

  • Suivi visuel: suivre une balle, une plume ou un doigt qui se déplace latéralement, en diagonale, ou en cercle
  • Parcours visuels: chercher des éléments dans une image, suivre un labyrinthe visuellement
  • Travail du regard croisé: déplacer le regard d’un point à un autre en suivant un rythme donné

Conseil : toujours favoriser la fluidité du regard plutôt que la rapidité. Éviter les écrans juste avant l’écriture.

4. La gym du corps : l’ancrage postural

Objectif :

  • Améliorer le tonus postural (tenir une bonne position pour écrire longtemps sans s’effondrer) ;
  • Développer la stabilité de l’épaule, la mobilité du poignet et la souplesse des bras ;
  • Installer une posture d’écriture fonctionnelle (pied ancré, dos droit, bras mobile) ;
  • Travailler la coordination globale et le centrage corporel.

Exemples d’activités :

  • Étirements doux: s’étirer comme un chat, faire la posture de l’arbre, rouler les épaules
  • Jeux de positionnement: tenir un ballon entre les genoux pour se recentrer, marcher en équilibre
  • Activations ciblées: lever les bras, secouer les poignets, faire des moulinets
  • Travail sur la respiration: souffler comme pour éteindre une bougie, respiration papillon

Note : L’écriture commence à l’épaule ! Travailler le tonus axial et l’équilibre postural est essentiel.

5. La gym du cerveau : concentration et mémoire active

Objectif :

  • Favoriser ladisponibilité mentale ;
  • Stimuler lamémoire de travail et l’attention ;
  • Travailler laflexibilité cognitive (changer de tâche, s’adapter) ;
  • Réduire l’anxiété par des exercices derelaxation et de respiration.

Exemples d’activités :

  • Jeux de mémoire: mémoriser une série de gestes ou de lettres à reproduire
  • Activités de rythme: frapper dans les mains selon un rythme à reproduire
  • Jeux de souffle et concentration: garder une plume en l’air, souffler dans une paille sur un parcours
  • Jeux d’enchaînement: Simon dit, jeux de séquences, suites logiques

Exemple : proposer une « routine mentale » à visualiser avant de commencer : « Je m’installe, je respire, je pense à mon objectif, je commence. »

6. Mettre en place une séquence type

Durée idéale : 10 à 15 minutes
Fréquence : quotidienne ou en début de chaque séance d’écriture

Exemple de rituel complet :

  • 2 min de gym du corps(rouler les épaules, respiration calme)
  • 3 min de gym des doigts(pince à linge + modelage rapide)
  • 3 min de gym des yeux(suivi visuel + labyrinthe)
  • 3 min de gym du cerveau(jeu de rythme ou mémoire courte)

Conseil : associer une petite musique douce pour installer l’ambiance ou une chanson ritualisée que les enfants reconnaissent.

Conclusion : l’art d’écrire se prépare avec tout le corps

Ritualiser ces activités de préparation, c’est donner aux enfants un socle corporel et émotionnel solide pour entrer sereinement dans l’apprentissage de l’écriture cursive. C’est aussi leur permettre de prendre conscience que l’acte d’écrire mobilise bien plus que leurs doigts : c’est une danse entre le corps, les sens, et le mental.

En tant qu’enseignant ou parent, installer ce petit rituel quotidien est un cadeau durable pour développer la fluidité, la confiance et surtout le plaisir d’écrire.

L’histoire de l’écriture : un voyage fascinant du dessin au mot.

L’histoire de l’écriture : un voyage fascinant du dessin au mot.

Lorsque des enfants viennent au cabinet, ils pensent souvent que l’écriture a toujours existé. Mais écrire est une invention humaine ! C’est un outil fabuleux qui est né des besoinsde l’observationde l’imagination et de la transmission. En comprendre l’origine, c’est redonner du sens à l’acte d’écrire… et souvent, retrouver de la motivation, de la curiosité, et du plaisir.

Avant l’écriture : la préhistoire du langage visuel

Bien avant l’écriture, les hommes préhistoriques communiquaient par des gestes, des sons, et surtout des images.

Dans les grottes de Lascaux ou de Chauvet, on retrouve des peintures rupestres vieilles de plus de 20 000 ans : des scènes de chasse, des animaux, des symboles.
Ces images n’étaient pas seulement décoratives : elles servaient à transmettre des savoirs, à exprimer des croyances, ou à partager une mémoire collective.

Le saviez-vous ? Ces dessins sont considérés comme les ancêtres de l’écriture. Ils témoignent du besoin profond de l’humain de laisser une trace.

Les premiers systèmes d’écriture : pour compter, gérer, transmettre

L’écriture proprement dite apparaît bien plus tard, vers -3 500 av. J.-C., en Mésopotamie (actuel Irak), là où naît la première grande civilisation urbaine.

Les Sumériens inventent le cunéiforme, une écriture faite de petits clous tracés avec un calame sur des tablettes d’argile.
Elle sert d’abord à tenir des comptes de grains, de bétail, puis à raconter des récits religieux et juridiques(comme la célèbre épopée de Gilgamesh).

Presque en même temps, en Égypte, apparaissent les hiéroglyphes : une écriture sacrée, riche en symboles, utilisée sur les tombeaux, les temples, les papyrus. Elle évoluera parallèlement à des formes plus simplifiées pour les usages du quotidien (hiératique, démotique).

L’écriture chinoise : un système vivant depuis 3 000 ans

Pendant ce temps, à l’autre bout du monde, les Chinois inventent un tout autre système d’écriture.

Vers -1 200, sur des carapaces de tortue ou des os d’animaux, les devins chinois inscrivent les premiers caractères de l’écriture chinoise : ce sont les jiaguwen.
Cette écriture, fondée sur des idéogrammes, représente des idées ou des objets, et repose sur un système logographique (chaque signe a un sens propre).

C’est un système très différent de notre alphabet : pas de lettres, mais des milliers de signes à mémoriser. Et pourtant, cette écriture a survécu jusqu’à aujourd’hui, en évoluant vers les caractères modernes utilisés en Chine !

Les Mayas : l’écriture des étoiles

Sur le continent américain, les Mayas développent une forme d’écriture très avancée bien avant l’arrivée des Européens.

Ils utilisent une écriture hiéroglyphique très complexe, gravée sur pierre, céramique ou codex (des livres pliés comme des accordéons).
Leur écriture combine signes phonétiques et symboles. Elle leur sert à noter les événements historiques, les rituels, les cycles astronomiques.

Les Mayas avaient un calendrier d’une précision remarquable, grâce à leurs connaissances astronomiques, qu’ils ont consignées dans leur écriture.

La grande révolution : l’alphabet

L’un des tournants les plus importants est l’invention de l’alphabet par les Phéniciens, vers -1 200.

Contrairement aux systèmes fondés sur des milliers de symboles, les Phéniciens simplifient tout : ils créent un système où chaque signe représente un son.
Leur alphabet sera repris par les Grecs, qui y ajoutent les voyelles, puis par les Romains, qui le transformeront en alphabet latin, celui que nous utilisons encore aujourd’hui.

Exemple amusant : la lettre B vient du mot beth (maison) en phénicien, et elle ressemblait à une petite tente vue de côté !

Du geste lent à la fluidité : plumes, parchemin, et écoles.

Au fil des siècles, les supports changent :

  • On passe du papyrus égyptien au parchemin européen, puis au papier venu de Chine.
  • Les plumes d’oie, puis les porte-plumes permettent une écriture de plus en plus fluide.

Au Moyen Âge, les moines copistes passent des heures à reproduire les textes à la main dans des scriptoriums, en développant des écritures très raffinées (onciale, caroline…).

En 1450, l’invention de l’imprimerie par Gutenberg transforme le rapport à l’écrit : les livres se diffusent, l’école se généralise, et apprendre à écrire devient une priorité.

L’école et l’écriture cursive

En France, l’écriture cursive devient une norme au XIXe siècle. On apprend à bien former les lettres, à les lier entre elles, à écrire régulièrement, proprement, et lisiblement. Le cahier d’écriture devient le compagnon de route de chaque écolier.

Aujourd’hui, dans un monde d’écrans et de claviers, beaucoup d’enfants perdent le lien entre l’acte d’écrire et le plaisir de penser. Ils voient l’écriture comme une contrainte, non comme un outil puissant.

Pourquoi raconter cette histoire aux enfants ?

Parce qu’elle redonne du sens : écrire, ce n’est pas juste recopier. C’est transmettre, s’exprimer, créer, penser, comprendre le monde.
Parce qu’elle valorise leur effort : quand un enfant comprend que l’écriture est une invention géniale et universelle, il réalise qu’il participe à une aventure humaine ancienne.
Parce qu’elle éveille la curiosité : en graphothérapie, on peut s’amuser à écrire comme un scribedéchiffrer des hiéroglyphes, ou inventer son propre alphabet !

L’écriture est un super-pouvoir !

Et si on la regardait autrement ? Loin d’être une corvée, l’écriture est un héritage précieux, une traduction graphique de la pensée, un langage universel… et un super-pouvoir que chaque enfant peut s’approprier, à son rythme.

L’écriture manuscrite : c’est pas sorcier !

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Les jeux, alliés précieux pour préparer l’écriture

Les jeux, alliés précieux pour préparer l’écriture

Avant de tracer ses premières lettres, l’enfant doit développer sa motricité fine et sa dextérité dès son plus jeune âge.  En effet, une bonne coordination œil-main et une gestion efficace de l’espace sont des compétences essentielles à l’apprentissage de lécriture. Le développement de la moticité fine peut se construire progressivement à travers des expériences ludiques et variées. Les jeux de manipulation et de réflexion offrent notamment un terrain d’apprentissage idéal, permettant à l’enfant d’exercer sa dextérité tout en s’amusant.

Les bienfaits des jeux de manipulation

Les jeux impliquant des manipulations précises, comme le loto, le memory, le mikado ou encore les jeux de plateau, sollicitent directement les muscles de la main et des doigts. En attrapant, en positionnant et en déplaçant des objets, l’enfant renforce sa tonicité musculaire et affine son contrôle gestuel notamment sa pince pouce-index.

  • Affinement de la pince digitale : Manipuler des cartes, des jetons ou des pions encourage l’enfant à utiliser son pouce, son index et son majeur en synergie, facilitant ainsi l’adoption d’une bonne préhension du crayon.
  • Coordination et précision : Les mouvements précis requis pour empiler, aligner ou emboîter des éléments entraînent l’œil et la main à travailler ensemble, une compétence clé pour tracer des lettres avec fluidité.
  • Structuration spatiale : Placer des pièces sur un plateau implique de repérer un emplacement, d’orienter et de positionner un élément correctement. Ce processus est essentiel pour bien se repérer sur une feuille, aligner ses mots et respecter les interlignes.

Dans les premières années de maternelle (petite et moyenne section), ces jeux doivent être intégrés quotidiennement, car ils posent les bases des futurs apprentissages scolaires.

Des activités variées pour progresser.

🏗 Dominos et planchettes de construction (type Kapla)

Ces jeux aident l’enfant à comprendre des notions essentielles comme l’alignement, l’espacement et l’orientation, qui sont directement transposables à l’écriture. Plus les pièces sont petites et les constructions complexes, plus l’enfant développe sa précision et son contrôle moteur.

🧩 Puzzles et encastrements

Les puzzles sollicitent le repérage spatial, la coordination œil-main et la logique. L’enfant commence par des encastrements simples, puis évolue vers des puzzles plus complexes, renforçant ainsi son sens de l’observation et sa capacité à analyser les formes et les proportions.

 Perles à enfiler et découpage

Les jeux de perles permettent d’affiner la motricité des doigts et d’améliorer la dissociation des mouvements. Le découpage, quant à lui, renforce la force et la coordination des doigts tout en entraînant le poignet et l’avant-bras, deux éléments clés pour un bon contrôle du crayon.

Les jeux, une source d’apprentissage complète

En plus de développer des compétences motrices, les jeux permettent à l’enfant d’exercer de nombreuses aptitudes cognitives et sociales essentielles à sa réussite scolaire :

  • 🎯 Précision et motricité fine
  • 🔍 Logique et raisonnement
  • 📏 Repérage spatial et coordination œil-main
  • 🎨 Reconnaissance des couleurs, formes et grandeurs
  • 🔢 Sens des quantités, numération et suites logiques
  • 🤝 Respect des règles et interaction sociale

Jouer pour mieux apprendre

L’apprentissage de l’écriture ne se limite pas à la prise du crayon. Il repose sur une multitude de pré-requis développés naturellement à travers le jeu. Chaque moment de jeu partagé est une occasion d’apprendre et de progresser en douceur.

Alors, n’hésitez pas : encouragez votre enfant à manipuler, empiler, aligner, encastrer… Chaque geste effectué dans un contexte ludique contribue à l’amener vers une écriture plus fluide et confortable !

Bienvenue dans cette troisième semaine de notre Calendrier de l’Avent spécial écriture ! Jours 11 à 15 : Signe infini, le rôle de l’épaule, les 4 formes de base, les lettres rondes, l’alphabet Phénicien.

Bienvenue dans cette troisième semaine de notre Calendrier de l’Avent spécial écriture ! Jours 11 à 15 : Signe infini, le rôle de l’épaule, les 4 formes de base, les lettres rondes, l’alphabet Phénicien.

Bienvenue dans cette troisième semaine de notre Calendrier de l’Avent spécial écriture !

Cette fois-ci, nous plongeons au cœur des gestes fondamentaux qui rendent l’écriture manuscrite fluide et harmonieuse. Que ce soit le mouvement des boucles, des étrécies ou encore la coordination du poignet et des doigts, chaque geste a son secret à découvrir.

Chaque jour, une devinette vous attend pour explorer ces mouvements essentiels. Saurez-vous deviner quel geste magique se cache derrière nos indices ?

Préparez vos crayons, ouvrez grand vos esprits et laissez-vous guider par le plaisir de bouger et de tracer avec aisance !

Jour 11 :

Réponse :

Le signe infini.

Un rôle essentiel

Le signe infini ou lemniscate joue un rôle essentiel dans l’apprentissage du geste d’écriture. Pourquoi ? Parce qu’il représente un mouvement continu, fluide et harmonieux, idéal pour entraîner la coordination entre la main et l’œil. 

En traçant ce symbole, on sollicite :

  • La souplesse du poignet,
  • La maîtrise de la pression du crayon,
  • Et la fluidité du mouvement, qui sont toutes des qualités fondamentales pour une écriture manuscrite agréable et lisible.

C’est aussi une excellente façon de travailler sur les boucles, présentes dans de nombreuses lettres cursives comme le « l », le « e », ou le « h ».

Alors, amuse-toi à tracer le signe infini, et observe comme ton geste devient plus naturel et précis ! ♾️

Jour 12 :

Réponse :

L’épaule.

Trois articulations essentielles

Lorsque nous écrivons, le mouvement part d’un véritable travail d’équipe entre trois articulations essentielles :

  • Le pouce joue un rôle crucial par son mouvement de flexion-extension dans la tenue du crayon et le tracé des lettres.
  • Le poignet, par un mouvement de flexion en début de mot et d’extension en fin de mot pour le droitier ou d’extension en début de mot et de flexion en fin de mot pour le gaucher. Ce mouvement permet d’enchaîner plusieurs lettres sans lever le crayon ni déplacer l’avant-bras. Il favorise donc la prise de vitesse en écriture cursive.
  • Et enfin, l’épaule, par un mouvement d’ouverture pour le droitier ou de fermeture pour le gaucher, permet d’espacer les mots les uns des autres en suivant la ligne d’écriture horizontale.

Ces trois articulations fonctionnent ensemble pour transformer nos idées en mots sur le papier.

Et voilà le secret d’une écriture bien maîtrisée ! 

Jour 13 :

Réponse :

Quatre formes de base

L’écriture cursive se compose de quatre formes de base essentielles :

1. Les boucles : elles incluent les lettres comme l, b, h, k, f et certaines parties de e, qui nécessitent un mouvement fluide et arrondi.
2. Les étrécies : elles regroupent les lettres comme i, u, t, qui demandent une écriture plus serrée et précise.
3. Les arcades : elles touchent les lesttres n, m, p
4. Les rondes : elles concernent des lettres comme a, o, c, d, g, caractérisées par des courbes circulaires.

Ces formes de base constituent le fondement de l’écriture cursive, permettant une transition naturelle entre les lettres pour une écriture fluide et harmonieuse. Leur maîtrise progressive est essentielle pour un apprentissage réussi.

Jour 14 :

Réponse :

Les lettres rondes.

Les lettres rondes notamment demandent une coordination des yeux avec le mouvement de la main.

D’autres lettres en écriture cursive nécessitent également une gestion oculomotrice particulière en raison de leur complexité ou de leur structure qui demande un suivi visuel précis. Parmi elles :

  • Les lettres à boucles ascendantes et descendantes (l, b, h, k, f, j, y, g), qui impliquent des mouvements amples, souvent au-delà de la ligne de base, et nécessitent une coordination entre la main et le regard.
  • Les lettres avec des formes similaires ou imbriquées, comme e, c, o, a, où l’œil doit anticiper et guider la main pour maintenir la continuité.
  • Les lettres nécessitant des croisements ou des intersections, telles que x, t, f, où une attention particulière est requise pour ajuster le geste en fonction de la position de la lettre sur la ligne.

Ces lettres sollicitent donc une bonne coordination oculomanuelle pour assurer une écriture fluide et lisible, surtout lorsqu’elles sont enchaînées dans des mots.

 

Jour 15 :

Réponse :

L’alphabet Phénicien

Les origines.

L’alphabet phénicien, apparu autour du 11ᵉ siècle avant J.-C., est considéré comme l’ancêtre de nombreux alphabets modernes. Créé par les Phéniciens, un peuple de navigateurs et de marchands établis le long des côtes de l’actuel Liban, cet alphabet fut une avancée majeure dans l’histoire de l’écriture. Contrairement aux systèmes complexes des hiéroglyphes égyptiens ou de l’écriture cunéiforme mésopotamienne, il reposait sur une simplicité révolutionnaire : un système de 22 signes correspondant à des sons (consonnes).

Un outil universel et durable.

Facile à apprendre et à utiliser, cet alphabet permit une communication efficace dans le commerce et la diplomatie, favorisant son adoption par de nombreuses civilisations, comme les Grecs qui y ajoutèrent les voyelles pour créer leur propre alphabet. Cet héritage se poursuit aujourd’hui dans les alphabets latin, hébreu, arabe et bien d’autres. Le génie des Phéniciens réside ainsi dans leur capacité à simplifier l’écriture et à en faire un outil universel et durable.

En attendant Noël, un Calendrier de l’Avent spécial Ecriture cursive ! Jours 1 à 5 : Le Pouce, Tenue de crayon, écriture Cunéiforme, Pâte à modeler, Pince digitale.

En attendant Noël, un Calendrier de l’Avent spécial Ecriture cursive ! Jours 1 à 5 : Le Pouce, Tenue de crayon, écriture Cunéiforme, Pâte à modeler, Pince digitale.

Réponses des 5 premiers jours : Pouce, Tenue de crayon, écriture Cunéiforme ,Pâte à modeler, Pince digitale !

Pour attendre Noël en douceur tout en explorant les pré-requis de l’écriture cursive, le cabinet pluridisciplinaire Grapho-Ty Pouce vous a invité à découvrir son calendrier de l’Avent unique et innovant ! 🖍️✍️

🖋️ Chaque jour vous avez ouvert une nouvelle fenêtre vous révélant une thématique essentielle pour comprendre, pratiquer et progresser dans l’apprentissage de l’écriture manuscrite.

Vous trouverez ci-dessous les réponses détaillées et expliquées concernant le Pouce, la Tenue de crayon, l’écriture Cunéiforme, l’usage de la Pâte à modeler et l’importance de la Pince digitale pour poursuivre votre exploration.

🌟 Ce calendrier a été l’occasion de vous inviter à explorer l’univers fascinant de l’écriture, tout en renforçant les compétences nécessaires pour mieux écrire, avec plaisir et sérénité.

Ensemble, préparons Noël tout en cultivant l’amour des mots et des gestes bien tracés 🎄✍️ !

Retrouver les défis des jours 6 à 10 ici

Jour 1 :

Réponse 1 :

👍 Le Pouce

Le Pouce : Pilier de l’Écriture Cursive !

Le pouce, souvent sous-estimé, est pourtant un véritable pilier de l’écriture cursive. Ce doigt opposable joue un rôle clé dans la tenue du crayon. Grâce à sa capacité à exercer une pression précise et à stabiliser les mouvements, il collabore avec l’index et le majeur pour former la fameuse pince tri-digitale, essentielle pour écrire avec fluidité.

💡 Pourquoi est-il si important ?

– Il apporte stabilité et contrôle pour des tracés réguliers.
– Il permet une mobilité optimale du crayon, indispensable pour réaliser les courbes, boucles et étrécies de l’écriture cursive.
– Un pouce trop tendu ou mal positionné peut entraîner une fatigue rapide ou des gestes maladroits.

✍️ Astuce pratique :  entraînez sa souplesse et sa coordination avec des jeux de motricité fine, comme attraper de petits objets ou malaxer de la pâte.

Le pouce est donc bien plus qu’un simple doigt : il est le moteur discret mais essentiel de votre écriture !

Jour 2 : 

Réponse 2 :

L’écriture cunéiforme

L’écriture cunéiforme : une des premières formes d’écriture de l’humanité 

 L’écriture cunéiforme est l’une des plus anciennes écritures connues, inventée vers 3 300 avant J.-C. en Mésopotamie (actuel Irak), par les Sumériens. Son nom provient du mot latin *cuneus*, qui signifie « coin », en référence à la forme en coin ou en clou des signes. 

Origine

 À l’origine, elle servait à enregistrer des transactions commerciales et des stocks, inscrits sur des tablettes d’argile humide à l’aide d’un calame, un stylet taillé dans du roseau. Les scribes enfonçaient l’extrémité du calame dans l’argile pour créer des impressions en forme de coins, qui étaient ensuite séchées ou cuites pour conserver les informations. 

Et alors

 Au fil du temps, l’écriture cunéiforme s’est enrichie, passant de simples pictogrammes (dessins représentant des objets) à des formes plus abstraites pour exprimer des idées complexes, des sons, et même des récits mythologiques ou des lois, comme le célèbre Code d’Hammurabi. 

 Utilisée par plusieurs civilisations de la région (Sumériens, Akkadiens, Babyloniens, Assyriens), cette écriture a marqué une étape clé dans le développement de l’écriture et de la communication humaine. Elle a disparu vers le 1er siècle après J.-C., remplacée par des systèmes alphabétiques plus simples. 

 A noter : 

Déchiffrée au 19ᵉ siècle grâce à la pierre de Behistun, l’écriture cunéiforme nous offre aujourd’hui un regard fascinant sur les débuts de l’histoire écrite et la vie des premières civilisations.

Jour 3 :

 Réponse 3 :

La tenue du crayon : un geste clé pour bien écrire 

La tenue du crayon : un geste clé pour bien écrire 

La tenue du crayon est essentielle pour une écriture fluide et confortable. La prise idéale est appelée pince tri-digitale, car elle mobilise trois doigts : 

– Le pouce, qui presse légèrement le crayon, 

L’index, qui le stabilise, 

– Le majeur, qui soutient le crayon par en dessous. 

Ces trois doigts forment une pince naturelle, permettant une bonne précision des gestes et une mobilité efficace. La base du crayon repose légèrement contre la partie charnue entre le pouce et l’index pour un meilleur contrôle. 

Pourquoi est-ce important ? 

Une mauvaise tenue, comme une prise trop serrée ou l’implication de doigts inutiles, peut entraîner : 

– Une fatigue musculaire rapide, 

– Des douleurs dans la main ou le poignet, 

– Une écriture moins lisible et plus lente. 

Comment aider l’enfant à bien tenir son crayon ? 

– Choisir le bon outil : Les crayons triangulaires ou un critérium peuvent aider les débutants. 

– Adopter une posture adaptée : Le dos droit, les pieds à plat et la feuille inclinée selon la main dominante (vers la gauche pour les droitiers, vers la droite pour les gauchers). 

– Renforcer la motricité fine : Jeux de perles, modelage ou découpage permettent de muscler les doigts… 

En développant une tenue correcte, l’enfant gagne en confort, en autonomie et en plaisir d’écrire ! ✍️

Jour 4 :

Réponse :

La pâte à modeler.

 La pâte à modeler : un outil ludique pour préparer la main à l’écriture 

 La pâte à modeler est bien plus qu’un jeu amusant pour les enfants : c’est un outil incontournable pour développer la motricité fine et préparer la main à l’écriture. En manipulant la pâte, l’enfant travaille les muscles de ses doigts, de sa main et de son poignet, essentiels pour tenir un crayon avec aisance et fluidité. 

 Pourquoi la pâte à modeler est-elle si bénéfique ? 

Renforcement musculaire : Malaxer, rouler, pincer ou étirer la pâte sollicite les muscles qui stabilisent la main et les doigts. 

Coordination œil-main : Les activités comme façonner des formes ou créer des figurines renforcent la précision des gestes. 

Dissociation des doigts : En réalisant des actions spécifiques avec un ou plusieurs doigts, l’enfant apprend à mieux contrôler ses mouvements. 

  Activités pour un apprentissage optimal 

– Rouleaux et serpentins : Rouler la pâte entre les paumes ou sous les doigts. 

– Petites boules : Former des boules en utilisant le pouce et l’index pour muscler la pince tri-digitale. 

– Découpage : Découper la pâte avec de petits ciseaux pour renforcer la préhension et la coordination. 

– Empreintes : Presser la pâte avec différents objets pour améliorer la pression des doigts. 

 Un outil qui allie plaisir et apprentissage 

En jouant avec la pâte à modeler, l’enfant développe des compétences essentielles pour l’écriture tout en s’amusant. Elle devient un support précieux pour muscler les mains et acquérir une tenue de crayon naturelle, favorisant ainsi une entrée sereine dans l’apprentissage de l’écriture cursive. 🎨✍️

Jour 5 :

Réponse :

La pince digitale

 La pince digitale : un geste fondamental pour l’écriture 

La pince digitale, aussi appelée pince tri-digitale, est la position naturelle des doigts utilisée pour tenir un crayon et écrire avec précision. Elle mobilise trois doigts clés : 

– Le pouce, qui presse légèrement l’objet, est le moteur de l’écriture.

– L’index, qui le stabilise par-dessus, est le stabilisateur dit aussi le dormeur.

– Le majeur, qui le soutient par en dessous, est le dormeur.

 Cette prise permet de contrôler les mouvements fins nécessaires à une écriture fluide et lisible. Elle repose également sur une bonne coordination entre les muscles de la main, des doigts, du poignet et de l’avant-bras. 

  Pourquoi la pince digitale est-elle indispensable ? 

– Précision des gestes : Une prise correcte favorise des tracés précis et réguliers. 

– Économie d’énergie : En répartissant l’effort sur les trois doigts, elle limite la fatigue musculaire. 

– Confort d’écriture : Une pince digitale bien maîtrisée évite les douleurs et les crispations dans la main. 

 Quand et comment la développer ? 

La maîtrise de la pince digitale commence dès la petite enfance, grâce à des activités qui renforcent la motricité fine : 

– Jeux de pinces : Attraper de petits objets avec une pince à épiler ou des pinces à linge. 

– Modelage : Façonner des formes avec de la pâte à modeler ou de l’argile. 

– Transferts : Déplacer des perles ou des grains avec les doigts. 

 Signaux d’alerte 

Une pince digitale insuffisamment développée peut entraîner une prise maladroite du crayon (tenue avec toute la main, doigt trop rigide, etc.), rendant l’écriture lente et fatigante. 

 En accompagnant l’enfant dans le développement de la pince digitale, vous lui offrez les bases solides pour écrire avec confort, plaisir et efficacité. 🖍️✍️

 

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Chaque atelier Grapho Ty-Pouce se compose d’un regroupement de 8 enfants maximum accompagné chacun d’un parent.

En 6 sessions seulement !

Composés de 6 sessions d’une heure, les ateliers Grapho Ty-Pouce ont été pensés, créés et organisés par Gaëlle Legrand dans l’idée de réconcilier les enfants qui n’aiment pas écrire ou n’en voit pas l’intérêt avec leur écriture.

S’il ne s’agit en aucun cas de séances de rééducation mais de restaurer le geste d’écriture et de retrouver le plaisir d’écrire de manière ludique, les ateliers Grapho Ty-Pouce permettent à l’enfant de reprendre goût à l’écriture et de se réapproprier de manière ludique, efficace et conviviale les bons gestes d’écriture.

A travers des histoires, des jeux de motricité fine et autres, en présence d’un parent, Gaëlle Legrand travaille les capacités de concentration, l’estime de soi, la persévérance et le sens de l’effort dans un thème donné.

Le parent et l’enfant repartent avec un nouvel élan dynamique et des missions choisies en groupe pour le mois suivant.

N’hésitez pas à contacter par mail Gaëlle Legrand rééducatrice du geste d’écriture via 29grapho@netc.fr

Rendez-vous tous les quinze jours – samedi à partir de 14h00 au Lieu des Possibles 23 rue François Cordon Brest