Pour Maria Montessori, la main est « l’outil éducatif le plus important » chez les enfants. En effet, elle considère que la main est « l’organe exécutif de l’intelligence ».
Grâce à ses mains, l’enfant peut explorer, toucher, sentir et ressentir son environnement. Il fait ses propres expériences sensorielles et ainsi développer son autonomie.
Définition
La motricité est l’ensemble des fonctions permettent le contrôle de ses mouvements.
La motricité fine correspond aux gestes précis et coordonnés qui sollicitent les petits muscles et notamment ceux de la main et des doigts. En effet, écrire, dessiner, utiliser des ciseaux, saisir un objet, le lancer, boutonner un vêtement, etc. contribuent à son développement.
Le réflexe d’agrippement pour améliorer la motricité fine.
Comment stimuler la motricité fine ?
La motricité fine est stimulée au quotidien au moyen d’activités spécifiques pratiquées à l’école maternelle ou à la maison : découpage, coloriage, peinture, jeux de construction, exercices avec les mains, etc.
Les jeux de manipulation pour améliorer la motricité fine.
Quelques exercices de motricité fine à faire à la maison :
L’enfant doit apprendre à utiliser les muscles de ses doigts en faisant les tâches suivantes :
Au quotidien, l’enfant peut réaliser des tâches de soins personnels : se brosser les dents, s’habiller, manger, attacher ses lacets, se brosser les cheveux.
De plus, jouer, saisir des objets, construire des tours de blocs, faire des puzzles, habiller des poupées… sont autant d’activités qui peuvent l’aider à délier ses doigts.
Ensuite, effectuer des tâches courante comme tourner les poignées de porte, jouer un instrument de musique, éteindre et allumer les lumières… également.
Les allumettes
L’enfant se muscle les doigts en réalisant des créations libres avec les allumettes.
Faisant généralement l’unanimité auprès des enfants, la pâte à modeler est l’un des meilleurs outils pour renforcer la motricité fine d’un enfant. En effet, la rouler, l’attraper ou la tordre renforcent les petits muscles des doigts.
Le tricot
Le tricot avec les doigts est également une excellente activité non seulement pour développer la motricité fine mais surtout pour calmer et ou se recentrer.
Les mandalas aideront non seulement votre enfant à travailler les muscles de ses doigts, ils l’aideront également à développer des compétences telles que la concentration.
Si ce sujet vous intéresse, je vous conseille de lire mon article consacré au coloriage et dans lequel je donne quelques pistes de découvertes.
La motricité fine, le repérage spatial, la latéralisation peuvent être effectués en jouant des élastiques.
Le Géoboard en Bois
Le Géoboard en Bois avec Cartes de Motifs D’activité et Rubber Band est un excellent jeu pour développer la motricité fine.
Les ficelles
L’art de la ficelle permet de réaliser de superbes objets déco minimalistes et très modernes à partir d’une planche, de quelques clous et d’une ficelle.
Après la gym des doigts, rien que tel qu’un bon massage relaxant des mains.
Les massages pour détendre.
Les massages des mains peuvent être réalisés avec de nombreux types de balles tels que Masseur ROLL ON, Balle à picots, Boule de Massage magnétique, Gant de massage corporel durable avec 9 boules de métal, Boule de réaction hexagonale en Gel de silice, Bille de massage de cryothérapie, Dispositif d’acupression portable…
Le coloriage est l’un des passe-temps préférés des enfants. Cette activité en apparence anodine est certes une activité simple et amusante, mais c’est surtout un excellent outil pédagogique. En effet, le coloriage prépare les enfants d’âge préscolaire à l’école, mais aide aussi les enfants à se développer autant sur le plan cognitif, psychologique que créatif. Le coloriage stimule leur imagination et leur donne l’occasion de s’exprimer. De plus, le coloriage développe le cerveau de l’enfant car cette activité en monopolise deux aspects : le rationnel, la logique (hémisphère gauche) et l’émotionnel, la créativité (hémisphère droit).
Le coloriage.
Les bienfaits du coloriage sont donc fort nombreux.
Je vous conseille de lire l’article de Mme Armelle Bérard Bergery relatant son entretien avec Liliane Holstein, psychanalyste spécialisée dans les thérapies brèves, sur les bienfaits que les enfants peuvent retirer du coloriage et du dessin.
Le coloriage peut améliorer la motricité chez les jeunes enfants. Les actions motrices peuvent aider dans le développement des muscles de ses doigts, de ses mains et de ses poignets. Tout en coloriant et en manipulant le crayon, les enfants acquièrent des habiletés motrices, de la force et de la dextérité.
Le coloriage pour améliorer la motricité fine et notamment la tenue de crayon.
Le coloriage prépare à l’entrée à l’école.
La manipulation de feuilles, de pages de différentes tailles et de livres de coloriage sont autant d’outils pour préparer les petits enfants à l’univers de l’école et au travail structuré sur papier qui leur sera demandé en classe. L’enfant sera habitué à manipuler une feuille, une page ou même un livre.
Le coloriage stimule la créativité.
Excellent moyen d’expression, le coloriage stimule la créativité et donne à l’enfant l’occasion d’exprimer son côté créatif, de révéler sa personnalité. En effet, le coloriage attise l’imagination et inspire les enfants à réfléchir. Avant de dessiner et de colorier, l’enfant se crée un monde imaginaire qu’il va planifier et structurer au fur et à mesure. Puis, il va décider des couleurs qu’il souhaite utiliser dans son image et de l’ordre dans lequel il va colorier les choses de l’image. Le coloriage va donc favoriser l’appréciation des différences visuelles.
Tout en coloriant, l’enfant développe la dextérité, la force de la main et l’attention : des capacités indispensables pour écrire.
Le coloriage pour stimuler la créativité et l’imagination.
Le coloriage sensibilise l’enfant aux couleurs, à la reconnaissance et au discernement.
Le coloriage encourage l’apprentissage de la couleur. En effet, avec le coloriage, l’enfant découvre la palette des couleurs soit à l’aide des crayons de couleur, de peintures, de craies, de crayons cire, de crayons Rocks, de marqueurs … le coloriage favorise la pratique et la connaissance des couleurs primaires et communes. Tout en coloriant, l’enfant se sensibilise aux noms et aux teintes de couleurs, découvrent les nuances des couleurs, explorent les mélanges.
Le coloriage aide à l’amélioration de la coordination des yeux et des mains et à la structuration et la sensibilisation spatiale.
Rester à l’intérieur des lignes, maîtriser les formes, découvrir la perspective demandent à l’enfant une habileté considérable et de l’attention. Le fait de tenir un crayon, le choix des couleurs, colorier dans un espace délimité et même tailler ses crayons sont autant d’actions qui peuvent aider à développer une bonne coordination main-œil. Si au départ, l’enfant éprouvera des difficultés à respecter les formes, les délimitations, les lignes, au fur et à mesure, il va gagner en habileté, en maîtrise, en dextérité.
Rester entre les formes pour améliorer la coordination yeux-mains.
Regarder, faire et coordonner, mais aussi gérer un espace, se repérer sur une feuille de papier, connaître la notion de limitesont donc autant de compétences que le coloriage développe.
Le coloriage améliore la concentration, la confiance et l’estime de soi.
Véritable source de bonheur et de satisfaction pour l’enfant, le coloriage améliore la concentration, la confiance et l’estime de soi car il met l’enfant face à sa propre réalisation, sa propre création. Le coloriage permet donc à l’enfant de renforcer le sentiment d’accomplissement et de fierté.
Au cabinet de graphothérapie / pédagogie, j’utilise le mandala, ce fameux dessin circulaire orné de formes géométriques, pour travailler la gestion des appuis et surtout le mouvement du pouce. Je demande à l’enfant de choisir un crayon de sa couleur préférée et de varier les appuis. Plus le format est petit, plus il fait travailler le pouce. Ainsi la difficulté est d’autant plus grande.
Les mandalas pour travailler la pression.
Le coloriage de mandalas favorise également la concentration.
Le coloriage est aussi une activité apaisante et thérapeutique pour les enfants comme pour les adultes d’ailleurs. Grâce à la concentration demandée, il permet notamment de se débarrasser des émotions désagréables, d’oublier les frustrations et autres évènements stressant, d’alléger les tracas quotidiens … mais aussi de calmer les angoisses.
Le coloriage permet donc de s’évader !
Les livres d’Art-thérapie.
Conseil divers :
Livre à télecharger :
Leen Margot, enseignante depuis 20 ans, partage ses recherches, ses idées et autres illustrations sur son site.
Outre de très jolies affiches de porte pour les classes et des dessins pour adultes, Leen Margot offre aux enfants un livre à télécharger gratuitement en version classique et en deux versions pour les enfants dyslexiques. Ce livre est constitué d’un texte associé à chaque dessin à colorier.Merci à l’auteure pour cette belle initiative.
Les gribouillis :
Je vous conseille les ouvrages de l’auteur et illustrateur de livres jeunesse Hervé Tullet : « Un livre » (Prix Sorcières 2011) a renouvelé profondément l’album, bientôt suivi de « Couleurs», « On joue ? », « Oh ! Un livre qui fait des sons », « Sans titre », « Atelier dessins », « Un jeu », « Coucou c’est moi, Turlututu ! », « Livre de coloriages », « J’ai une idée ! » ou encore son «A toi de gribouiller».
Son site fourmille d’idées créatrices et ses vidéos You tube sont fort rafraîchissantes ! A visionner sans tarder.
Vidéo de Hervé Tullet.
Bouge ta plume :
voir la petite vidéo pour s’entraîner à faire des gribouillis.
Pour conclure, colorier, gribouiller et dessiner procurent aux enfants, comme aux adultes d’ailleurs, autant d’activités pédagogiques, ludiques et qu’amusantes. Mais ce loisir renforce en premier lieu la précision de ses gestes (la motricité fine) et facilite leur concentration. Mais surtout, il développe leur estime de soi, leur confiance en eux et leur procure un sentiment d’accomplissement.
Excellent loisir créateur aux multiples bienfaits, n’hésitez plus prenez ou donner des crayons de couleurs à vos enfants !
Observation de la posture lors du bilan graphomoteur.
Lors du bilan graphomoteur, la posture et la position lors de l’écriture font donc l’objet d’une attentive observation. En effet, même si elles n’influencent pas toujours directement la qualité de l’écriture, elles peuvent avoir des conséquences importantes sur l’aisance, la vitesse ou les douleurs.
Je vais donc observer la posture globale de l’enfant ou de l’adolescent :
La distance à la feuille de la tête, son inclinaison, etc…
Le torse est-il appuyé ou non à la table, de façon continue ou discontinue, droit, penché plus ou moins vers l’avant, basculé à droite à gauche, etc… ?
Le dos ou/et la colonne verticale, voûté ou cambré, tendu, adossé à la chaise.
Les épaules sont-elles horizontales, contractées ou non, relevées d’un côté ou de l’autre, etc… ?
L’assise est-elle franche sur les deux fesses, stable, instable, etc… ?
Quelle est la position des pieds ?
Y-a-t-il des changements de position, un effondrement de la posture ?
Voici une mauvaise position à éviter !
Ensuite, je vais m’intéresser aux positions segmentaires :
Le bras scripteur : l’enfant est-il gaucher ou droitier ?
puis je vais regarder les positions des :
Le coude est-il en début et fin de ligne, sur la table ou non, collé ou non au torse, etc. ;
Pour l’avant-bras quel est son degré d’appui sur la table ;
Le poignet est-il relevé, légèrement décollé ou posé sur la table ;
La façon dont le poids du corps est porté sur le bras scripteur.
La main :
– l’angle fait avec la table est-il en demi-supination c’est-à-dire l’angle de la main par rapport à la table est de 90° ; ou en position intermédiaire c’est-à-dire que l’angle de la main avec la table est de 45° ; ou enfin en pronation l’angle de la main avec la table est quasi nul.
– la position de la main par rapport à la ligne d’écriture : sur, sous, sur le côté en balayage ;
– le degré de flexion-extension de la main par rapport à l’avant-bras.
Les doigts :
– les diverses positions sur l’instrument ;
– le degré de pression de l’instrument ;
– la mobilité et la précision digitale.
L’axe du crayon par rapport à l’avant-bras.
L’autre bras : participe-t-il ou non à l’acte d’écrire, tenue de la feuille, main sous la table, syncinésies, etc.
Quelques mauvais exemples observés en bilan au cabinet :
Mais une mauvaise posture peut également être due au mobilier scolaire inadapté à la taille de l’enfant et aux réflexes primordiaux pas complètement intégrés comme nous le verrons dans un article ultérieur.
Vu en un bilan :
Une bonne posture pour écrire :
Aussi bien à l’école qu’à la maison, l’automatisation de la bonne posture pour écrire doit faire l’objet d’une attention accrue en début d’apprentissage ou de rééducation.
Quelques points de repères :
Les pieds doivent être joints, à plat sur le sol : un repose-pied suffi ou autres Coussin dynair premium, Coussin dynair rond, Busylegz, Sit’n’gym, assise sur un ballon, tabouret Tilo. https://www.hoptoys.fr
La chaise doit être suffisamment rapprochée. Elle ne doit être ni trop haute ni trop basse, car les pieds doivent toucher le sol et les genoux ne doivent pas être trop haut.
La partie inférieure du dos doit reposer contre le dossier : un coussin peut soutenir le dos si besoin.
La partie supérieure du corps doit être légèrement inclinée vers l’avant, les avant-bras reposent sur le dessus de la table et non sous la table.
Les coudes se trouvent au niveau de la ligne ou du rebord de la table et forment un angle droit afin de permettre à l’avant-bras d’effectuer un mouvement d’essuie-glace.
Il doit y avoir un espace entre le corps et le rebord de la table de la grosseur d’un poing ou de la largeur de la main de l’enfant.
La tête est légèrement penchée vers l’avant.
Les muscles du cou et des épaules sont détendus.
La distance entre les yeux et la surface d’écriture est d’environ 30 cm
La feuille d’écriture est inclinée vers la gauche pour un droitier, mais vers la droite pour un gaucher. Cf Article position de la feuille.
La main qui n’écrit pas est déposée sur le papier. Elle maintient la feuille et la déplace.
Quelques exemples en cours de rééducation :
En résumé pour que les gestes d’écriture soient fluides, une position assise bien droite est donc nécessaire.
En premier, les pieds doivent être en contact avec le sol. Il faut donc, soit que le mobilier soit adapté en hauteur, soit disposer d’un petit repose-pied.
Puis, la position assise droite, face à la table, permet une distance idéale œil-main, par laquelle la motricité de l’écriture peut être observée et contrôlée ;
La posture de travail joue un énorme rôle dans la concentration, la graphie et dans la capacité à rester assis longtemps sur une chaise confortable.
« Attention à ta tenue de stylo ! », te répète constamment tes parents, ta maîtresse, tes professeurs parce que ta tenue de crayon n’est pas « conventionnelle » ?
ou dès que tu écris tu ressens des douleurs dans les doigts, le poignet, le bras ou même l’épaule,
ou encore ton écriture est difficile à lire, tu manques de vitesse,
il est alors peut être temps d’observer ta tenue de crayon et si besoin d’apprendre à le positionner correctement.
Cela te demandera un peu de motivation et d’entraînement quotidien mais quel soulagement et satisfaction après…
Voici quelques exemples de mauvaises tenues de crayon rencontrées au cabinet :
N’hésitez pas à me transmettre une photo de la tenue de crayon de votre enfant si vous avez des doutes ou des interrogations ? Vous pouvez m’adresser votre message via directement par mon adresse mail legrand@reeducation-graphotherapie.fr ou par mon formulaire de contact sur mon site reeducation-graphotherapie.fr
Evolution de la tenue de crayon
La tenue adaptée du crayon est appelée tenue « en pince » car le crayon doit être « pincé » entre le pouce et l’index.
Prise palmaire vers 12 / 18 mois
Prise palmaire vers 12 / 18 mois : l’enfant tient son crayon avec son poing. Tous les doigts sont fermés sur le crayon. C’est ce que l’on appelle la prise palmaire. Le bras bouge et l’enfant gribouille.
Prise palmaire.
Prise transitoire/digitale de 2 – 3 ans à 4 ans
La prise transitoire/digitale de 2 – 3 ans à 4 ans : Bien que l’enfant utilise encore ses 5 doigts, l’avant-bras se renverse. Son index et son pouce sont vers le bas. La main est en pronation c’est-à-dire que la paume de la main est tourné vers le sol et le pouce est vers l’intérieur. L’enfant peut contrôler davantage le crayon par des mouvements de l’avant-bras, voire du poignet pour créer des cercles et des lignes.
Prise quadripode statique vers 3 ans 1/2, 4 ans
La prise quadripode statique vers 3 ans 1/2, 4 ans : l’enfant commence à tenir son crayon avec 4 doigts : Le crayon est tenu par le pouce, l’index, le majeur et l’annulaire. L’auriculaire est collé à l’annulaire. Les mouvements sont contrôlés par le poignet et les doigts sont rigides. Le crayon est mieux contrôlé mais l’enfant a encore quelques difficultés pour colorier sans dépasser.
Prise tripode ou « mature », 4-6 ans
La prise tripode ou « mature », 4-6 ans : l’enfant tient son crayon avec 3 doigts. Le crayon est tenu entre le pouce et l’index et repose sur la phalange du majeur. L’annulaire et l’auriculaire sont repliés vers l’intérieur de la main. Le mouvement est assuré par les doigts qui bougent et sont plus précis ce qui permet à l’enfant d’écrire et de colorier sans dépasser et dessiner.
A présent, le pouce et l’index en légère flexion « pincent » l’instrument et le crayon repose sur le majeur. La prise est donc celle du tripode qui facilite les mouvements d’inscription, permet la fluidité, la vitesse et la précision de l’écriture.
Que le scripteur soit droitier ou gaucher, la position des doigts est identique.
Prise quadripode
Je constate lors des bilans au cabinet de graphothérapie de plus en plus de Prise quadripode. Cette prise peut-être accepter à condition que le pouce ne vienne pas recouvrir ou verrouiller les autres doigts et qu’une mobilité digitale soit bien perceptible.
Pour bien tenir ton crayon voici :
– un petit exercice :
Ferme ton poing et en ouvrant tes doigts compte jusqu’à trois.
123 – Soleil : quand tu arrives au soleil ton pouce doit se poser sur le côté de l’ongle du majeur et formé un cercle.
– Développer la motricité fine :
Pour être à l’aise avec un crayon, il faut savoir le serrer suffisamment fort pour qu’il ne tombe pas, mais pas trop non plus pour éviter les crispations et autres douleurs, tout en contrôlant l’appui sur le papier. C’est pourquoi pour faciliter la manipulation des outils scripteurs (crayon, stylo, craie…) et la fluidité du tracé manuscrit, il est primordial que l’enfant ait développer sa motricité fine.
Voici quelques idées d’activités préparatoires :
Saisir des objets avec des pinces à linge
Froisser du papier d’une main
Utiliser des gommettes
Modeler de la pâte à modeler, de l’argile…
Boutonner, déboutonner des boutons de toutes grosseurs
Ouvrir, fermer divers flacons
Visser, dévisser des écrous
Mais aussi bricoler, jardiner, cuisiner soit toutes les activités quotidiennes
– La gym des doigts :
21 c’est le nombre de muscles qui composent la main. Ils sont divisés en trois groupes : latéral, médial, central. En revanche, la main compte 15 tendons de muscles extrinsèques où chaque corps se situe dans l’avant-bras.
C’est pourquoi, l’enfant doit apprendre à lier et délier ses doigts pour gagner notamment en souplesse.
Les exercices de gym des doigts sont nombreux et variés : le bec de canard, l’applaudissement, l’araignée, la marche du soldat, le piano pouce, le piano, le top victoire, le pouce index …
Pour vous donner des idées, dans un premier temps, vous pouvez vous connecter au site de Bouge ta Plume.
Au cours des bilans graphomoteurs effectués au cabinet, je constate que de plus en plus nombreux sont les enfants à avoir des difficultés à mouvoir leur pouce. Pourtant, les mouvements d’abduction et d’adduction permettent au pouce de réaliser l’opposition, mouvement de pince essentiel à la préhension.
Mouvements de préhension ou d’opposition du pouce
L’incroyable pouvoir du pouce.
La main est l’organe qui s’est développé le plus au cours de l’évolution de l’être humain. Pollex, en latin, en est le premier doigt. Notre pouce, alors que nos autres doigts en comptent trois, se compose de deux phalanges qui s’articulent avec le premier métacarpien. Il est plus long et plus fort que celui de nos cousins les primates disposant également d’un pouce opposable aux autres doigts.
Les mouvements de flexion et d’extension du pouce sont assurés par des muscles intrinsèques et extrinsèques qui se situent dans la main et permettent leurs mouvements précis. Les muscles intrinsèques sont le court abducteur, l’adducteur et le court fléchisseur. Les muscles extrinsèques sont le long et court extenseur du pouce dans l’avant-bras.
Et c’est la mobilité de l’articulation métacarpo-phalangienne du pouce et sa capacité à se placer en opposition aux autres doigts, soit pulpe contre pulpe, qui permettent à la main la préhension.
Et l’écriture alors…
L’écriture est réalisée par un mouvement des doigts. Le crayon est tenu entre le pouce et le majeur. C’est la flexion du pouce qui va permettre d’effectuer les mouvements de haut en bas du crayon sur la feuille.
Mauvaise tenue du crayon
Combinés au mouvement latéral du bras, ces mouvements de haut en bas vont permettre de tracer toutes les formes de base de la cursive. Le pouce est donc le moteur de l’écriture.
Mais chez les enfants dont la motricité des doigts n’est pas suffisamment développée, c’est le poignet qui est utilisé pour écrire. Le tracé des lettres est alors plus grand et moins précis. Le mouvement est également plus lent et des douleurs voire des tensions musculaires peuvent remonter dans le bras et jusque dans l’épaule. Le poignet offre donc un contrôle de la trajectoire du crayon moins efficace.
De plus, une mauvaise tenue engendre une crispation musculaire qui entrave l’écriture et fatigue l’enfant. La mobilité du pouce permet donc à la main d’écrire plus facilement et de gagner non seulement en précision mais aussi en vitesse.
Le réflexe d’agrippement
Le réflexe d’agrippement ou grasping est visible chez un bébé lorsque vous introduisez à la base de ses doigts, face palmaire, un doigt ou un objet et que l’enfant l’agrippe de tous ses doigts. Vous pouviez alors soulever l’enfant juste à la force de son agrippement bilatéral.
Ce réflexe influence l’évolution de l’ensemble de la coordination motrice globale de la main, de l’agrippement et du maintien d’objets, de la manipulation d’objets plus gros et, plus tard, de la coordination motrice fine des doigts pour l’écriture, le dessin, la musique, la broderie, etc.
Un réflexe de grasping non intégré va affecter les compétences de graphie (écriture), de préhension (attraper) et de manipulation. Souvent l’enfant aura des tensions ou de la lenteur à l’écriture. Ces tensions (non consciente) peuvent faire qu’il rejette les activités d’écriture ou de dessin.
En effet, pour reprendre l’image donnée par Célia Cheynel, un réflexe primordial mal intégré, est comme un petit caillou dans la chaussure… On a beau savoir marcher, on ne le fait pas gracieusement lorsqu’il est présent. Il devient même gênant au point qu’on finit par ne plus vouloir marcher…
Quelques activités ludiques
Pour y remédier, et afin de tonifier les muscles des doigts, on peut proposer à l’enfant de petites activités de motricité fine qu’il lui suffit de faire quotidiennement comme la pate à modeler (boule ou boudin à faire sur la table), le froissage de papier, les jeux de billes, d’osselets, les scoubidous ou les jeux de ficelles, le massage des mains, la poterie… soit toutes les activités qui mettent en jeu la paume de la main pour permettre l’intégration du réflexe de Grasping.
Froissage de papier, jeux de billes, d’osselets, scoubidous, jeux de ficelles, massage des mains, poterie toutes les activités sont bonnes pour faire travailler le pouce !
Sans oublier … le Gribouillage qui permet outre le plaisir, l’essai de plusieurs outils scripteurs (feutres, crayons de couleurs, craies grasses…) et le relâchement de bien mettre en mouvement le bras et l’avant-bras, de faire glisser la main sur la feuille.
Je vous conseille outres les ouvrages de Hervé Tullet, son blog truffé d’idées colorées et enjouées : https://www.herve-tullet.com
… et le coloriage aux nombreux bienfaits sur lesquels nous reviendrons ultérieurement dans un autre article.
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