Grapho Ty-Pouce ateliers de remédiation du geste d’écriture.

Grapho Ty-Pouce ateliers de remédiation du geste d’écriture.

Ateliers Grapho Ty-Pouce®
👉 Du CE2 au CM2 – de mi-septembre à mi-décembre

Aujourd’hui, beaucoup d’enfants rencontrent des difficultés avec l’écriture : crayon mal tenu, crispations, lenteur, illisibilité, douleurs… Résultat : l’écriture devient une corvée, parfois même un refus.

🌟 Les ateliers Grapho Ty-Pouce® redonnent goût à l’écriture grâce à une approche ludique, sensorielle et bienveillante.
En petit groupe, les enfants :

  • 🖐️ Installer une tenue de crayon fonctionnelle (pince tridigitale, relâchée, stable)
  • 🌀 Renforcer la mobilité des doigts et la dextérité digitale
  • 💪 Développer la souplesse du poignet et la stabilité de l’épaule
  • 📏 Apprivoiser l’espace feuille : lignes, marges, repérage.
  • ⏱️ Gagner en fluidité, rapidité et lisibilité
  • 🧘‍♀️ Apprendre à écrire sans douleur, sans fatigue ni crispation
  • 🏃🏻‍ Gagner en vitesse et en fluidité.
  • © Travailler la stratégie de copie.
  • ✍🏻 (Re)trouver le plaisir d’écrire.

➡️ Ces ateliers collectifs s’appuient sur les principes de la graphopédagogie et de la graphothérapie, mais ne sont pas une rééducation individuelle. C’est une remédiation adaptée aux enfants en difficultés ou en refus d’écriture à l’école, sans pathologie associée.

📅 Séances hebdomadaires de mi-septembre à mi-décembre
📌 Inscriptions ouvertes jusqu’au 17 décembre
⚠️ Contrat d’assiduité demandé

🎯 Objectif : retrouver confiance, aisance et plaisir dans l’écriture !

Programme détaillé sur demande

Inscriptions ouvertes jusqu’au 17 décembre ici.

Zoom sur la trousse idéale pour les gauchers qui rencontrent des difficultés ou un refus d’écrire.

Zoom sur la trousse idéale pour les gauchers qui rencontrent des difficultés ou un refus d’écrire.

Le 13 août, c’est la Journée Internationale des Gauchers !

Pour célébrer nos amis de la main gauche, notre blog se pare de nouveaux articles plein de curiosités, d’astuces et de clins d’œil !
Au programme :

  • Je suis gaucher et alors ! Plongée dans la langue française où la “gauche” rime parfois avec maladresse… et découverte des défis mais aussi des super-pouvoirs des gauchers dans un monde pensé pour les droitiers.

  • Outils et méthodes d’apprentissage spécialement conçus pour les gauchers.

  • En cette rentrée, zoom sur la trousse idéale pour les gauchers qui rencontrent des difficultés ou un refus d’écrire.

La trousse idéale des Gauchers qui rencontrent des difficultés ou un refus d’écriture.

La trousse d’un enfant gaucher rassemble à celle d’un petit droitier. Il n’y a pas de différence à faire si l’enfant gaucher écrit lisiblement, sans douleur et se sent à l’aise. En revanche, pour un enfant en difficulté ou en refus d’écriture, des équipements spécifiques peuvent lui être proposés. Ils peuvent s’avérer être un levier essentiel pour favoriser une écriture fluide et renforcer la confiance en ses capacités.

Les indispensables de la trousse d’un gaucher en difficultés ou en refus d’écriture.

  • Ciseaux ergonomiques pour gauchers: Dotés de lames inversées et de poignées adaptées, ils permettent à l’enfant de voir clairement la ligne de coupe et de manipuler l’outil sans torsion inconfortable du poignet. La coupe devient naturelle, précise et moins fatigante.
  • Taille-crayon pour gauchers : Conçu avec une lame inversée, il respecte le sens naturel de rotation du crayon (inverse des aiguilles d’une montre), évitant gestes contraints et tensions inutiles.
  • Stylos à séchage rapide, avec prise triangulaire, antidérapante ou guidée: Ils encouragent une bonne tenue, limitent les crispations, et réduisent les risques de bavures causées par le frottement du poignet sur la page.
  • Crayons gras ou tendres (B, 2B, 3B): Leur mine souple permet un tracé fluide sans pression excessive, diminuant la fatigue musculaire et améliorant la qualité du geste. Critérium également pour veiller à l’appui, la pression.
  • Stylo plume: Bien tenu, il devient un allié précieux pour le gaucher : sa glisse régulière et la moindre résistance de la plume facilitent l’écriture tout en limitant les taches d’encre.
  • Règle et équerre graduées inversées: La graduation part de la droite, correspondant au sens d’utilisation naturel du gaucher. Cela évite que la main cache les chiffres et encourage une posture plus détendue.
  • Ardoise lignée ou inclinée : Particulièrement utile en début d’apprentissage, elle aide l’enfant à orienter correctement ses tracés et à organiser l’espace d’écriture.

L’objectif n’est pas de sur-adapter l’environnement, mais de créer des conditions équitables qui respectent la latéralité du gaucher. Une trousse adaptée permet à l’enfant de :

  • Développer une écriture fluide, sans tensions inutiles ;
  • Maintenir une lisibilité régulière et harmonieuse ;
  • Renforcer la confiance en ses capacités graphiques ;
  • Et surtout, écrire avec plaisir, dans le respect de son rythme et de ses repères personnels.

Je vous conseille le site de MaterielDys.com sur lequel vous trouverez tout le matériel nécessaire pour redonner le plaisir d’apprendre et d’écrire à votre enfant ou adolescent.

Être gaucher n’est absolument pas un handicap : avec une bonne posture, des gestes adaptés et du matériel approprié, cette particularité devient un atout. Certes, certains clichés persistent — gauchers moins à l’aise en danse ou plus maladroits à vélo — mais ces défis participent à forger leur caractère.

Des questions ou vous souhaitez prendre un rendez-vous pour faire le point sur l’écriture ou la posture de votre enfant ou votre adolescent gaucher ? Contactez-nous ici

Outils et apprentissages pensés pour les Gauchers

Outils et apprentissages pensés pour les Gauchers

Le 13 août, c’est la Journée Internationale des Gauchers ! 

Pour célébrer nos amis de la main gauche, notre blog se pare de nouveaux articles plein de curiosités, d’astuces et de clins d’œil !
Au programme :

  • Je suis gaucher et alors ! Plongée dans la langue française où la “gauche” rime parfois avec maladresse… et découverte des défis mais aussi des super-pouvoirs des gauchers dans un monde pensé pour les droitiers.

  • Outils et méthodes d’apprentissage spécialement conçus pour les gauchers.

  • En cette rentrée, zoom sur la trousse idéale pour les gauchers qui rencontrent des difficultés ou un refus d’écrire.

Dans la langue française, la gauche renvoie à la maladresse.

Les gauchers ressentent souvent un fort sentiment de différence, surtout à l’école. Leur écriture peut sembler moins soignée, leur tenue de crayon inhabituelle, et leur posture au bureau peu orthodoxe voire disgracieuse. Cette singularité, parfois perçue négativement, est précisément ce qu’il faut déconstruire.

C’est vers l’âge de 6-7 ans que la latéralité se stabilise avec l’apprentissage de l’écriture qui nécessite une coordination manuelle très fine et amène donc à opter définitivement pour une main. 20% des bébés utilisent leur main gauche.

La fin de la maternelle et l’entrée au CP constituent donc une période cruciale pour l’enfant gaucher, qui apprend simultanément à lire et à écrire. C’est à ce moment que se mettent en place ses habitudes gestuelles et posturales, qui auront un impact durable sur la qualité, la fluidité et le confort de son écriture.

Il leur faut plus de temps pour apprendre car leur pensée va dans un sens et lire et écrire dans l’autre.

Je tiens à faire remarquer que le fait d’écrire en miroir appelée aussi écriture spéculaire, dont les lettres et/ou les chiffres inversés sont écrits comme s’ils se reflétaient dans un miroir, n’est pas du tout spécifique aux gauchers, mais est commun à tous les enfants mal latéralisés et n’est pas du tout inquiétant à 4 ou 5 ans. Les chiffres, dont le sens est plus difficile à repérer car ils ne s’inscrivent pas dans une continuité, sont parfois écrits en miroir par les enfants – droitiers comme gauchers – jusqu’au CE2, sans que cela pose de véritable problème.

Dès leur plus jeune âge, les enfants doivent intégrer le sens conventionnel de l’écriture et de la lecture, de gauche à droite pour notre alphabet latin. Ils doivent ainsi comprendre que ce qui est le plus à gauche est avant, c’est-à-dire le point de départ. Or, l’inscription du temps dans l’espace est tout sauf évidente pour des jeunes enfants.

Contrairement à une idée reçue, être gaucher n’est ni un handicap ni un trouble de l’écriture. Et un élève gaucher peut écrire aussi bien, aussi vite et aussi lisiblement qu’un droitier… à condition d’être accompagné correctement et de disposer d’un environnement adapté. Les difficultés qu’il peut rencontrer ne viennent pas de sa main dominante, mais du fait que ses besoins spécifiques sont rarement pris en compte dans un monde conçu pour les droitiers.

Lorsqu’il n’est pas guidé, l’enfant gaucher développe souvent des stratégies compensatoires : il contourne la ligne d’écriture avec le bras, place sa main en « crosse », tord son poignet ou son corps, ce qui peut entraîner des tensions musculaires, une écriture moins fluide, voire, à long terme, des déséquilibres posturaux (jusqu’au risque de scoliose).

Bien s’installer à son bureau : une posture qui change tout ! 

Avant d’écrire, de dessiner ou de travailler, l’enfant doit adopter une posture confortable et efficace En effet, une bonne posture va t’aider à éviter les tensions, favorise la concentration et permet de mieux maîtriser les gestes d’écriture.

Voici les points clés à surveiller :

🔸 Le corps bien en face de la table : on s’installe droit, sans être de travers.

🔸 Les deux pieds à plat sur le sol ou sur un repose-pied pour les plus petits.

🔸 Le dos est droit, légèrement penché vers l’avant, sans s’avachir.

🔸 Les fesses bien calées au fond de la chaise, sans glisser.

🔸 Les épaules sont détendues, pas haussées.

🔸 Le regard est orienté vers la feuille, sans tirer sur le cou.

🔸 Un espace d’une main est laissé entre le bord de la table et le ventre.

🔸 Les avant-bras reposent entièrement sur la table, avec les coudes pliés à 90°, comme pour former un L.

🔸 Le poignet et l’avant-bras de la main qui écrit doivent toujours être en appui sur la table : cela favorise un geste fluide et évite les crispations.

La prise du crayon : 

 

Il faut faire ensuite attention au :

1. Positionnement du cahier

Le cahier doit être incliné vers la droite, avec une orientation naturelle du bras, afin d’éviter la posture dite « en crochet ». Le bord de la feuille doit être parallèle à l’avant-bras qui tient le stylo. Cette disposition libère le coude et permet à la main de ne pas masquer ce qui est en train d’être écrit, favorisant ainsi un meilleur contrôle visuel et gestuel.

2. Placement des modèles d’écriture

Les modèles d’écriture doivent être positionnés à gauche (ou en haut) de la page, afin que l’élève gaucher puisse les voir sans recouvrir le modèle avec sa main pendant la copie. Il n’y a aucune raison que le modèle soit à droite : cela gêne la progression naturelle dans la ligne et perturbe la prise de repères, surtout lorsque les modèles deviennent des mots ou des phrases.

L’élève doit partir du modèle pour avancer dans la ligne, pas aller en direction du modèle. Ce principe simple optimise la fluidité et l’autonomie.

3. Tolérance et choix dans la tenue de crayon

Contrairement aux idées reçues, tenir mal son crayon n’est pas une fatalité chez le gaucher. On entend trop souvent : « Il tient mal son crayon, mais c’est normal, c’est un gaucher » ou « Il écrit à l’envers, c’est un gaucher ». Ces affirmations sont fausses et dangereuses, car elles empêchent la recherche d’un geste efficace et confortable.

Il est crucial d’accompagner l’enfant dans le choix de son outil d’écriture, en tenant compte de ses préférences et de sa morphologie : certains préfèrent les stylos billes plus ou moins épais, d’autres les stylos gel ou les feutres fins.

De nombreux fabricants proposent désormais des stylos adaptés aux gauchers, avec des encoches inversées pour un positionnement naturel des doigts.

L’objectif reste la prise en pince tri-digitale, mais des variantes sont acceptables tant que le geste reste fonctionnel, confortable, sans crispation ni douleur.

Enfin, il faut rappeler que les droitiers écrivent aisément de gauche à droite, tandis que dans les langues s’écrivant de droite à gauche (arabe, hébreu), ce sont les droitiers qui s’adaptent. Cela prouve que le sens d’écriture n’est pas un frein insurmontable.

4. Placement dans la classe

En classe, pour éviter les gênes et les collisions de coudes, l’élève gaucher doit être placé :

  • À gauche d’un élève droitier,
  • En bout de rangée à gauche,
  • Ou à côté d’un autre gaucher.

Sur une table pour deux, il doit être placé à gauche afin de tourner naturellement la tête vers la droite, ce qui aide à déverrouiller la nuque.

Le cahier sera décalé vers la gauche et incliné vers la droite, dans le prolongement naturel de l’avant-bras qui écrit.

5. Respect du temps d’apprentissage

Chaque enfant a son propre rythme, particulièrement pour les activités d’écriture et de motricité fine. Il est essentiel de respecter ce tempo, sans comparer systématiquement les gauchers à leurs camarades droitiers.

Avec des conseils adaptés et un environnement bien pensé, un élève gaucher ne devrait pas être pénalisé dans son apprentissage de l’écriture.

Ces difficultés sont souvent amplifiées par des consignes et modèles pensés uniquement pour les droitiers, sans adaptation spécifique.

Il est essentiel de distinguer

  • Les véritables troubles de l’écriture (ex. : dysgraphie),
  • Des difficultés liées à un accompagnement inadapté de la latéralité.

Pour bien accompagner un élève gaucher, il est indispensable de lui offrir

  • Une inclinaison adaptée de la feuille (vers la droite),
  • Un positionnement corporel correct (corps centré, poignet souple, bras posé sur la table),
  • Un matériel ergonomique (crayons adaptés, guides-doigts, supports inclinés si besoin),
  • Une valorisation régulière de ses efforts et progrès,
  • Le respect de son rythme et de sa manière naturelle d’écrire.

Des questions ou vous souhaitez prendre un rendez-vous pour faire le point sur l’écriture ou la posture de votre enfant ou votre adolescent gaucher ? Contactez-nous ici

Préparer le corps à écrire : pourquoi ritualiser les préparations motrices, sensorielles et cognitives change tout ?

Préparer le corps à écrire : pourquoi ritualiser les préparations motrices, sensorielles et cognitives change tout ?

L’apprentissage de l’écriture cursive ne commence pas par la tenue du crayon ni par la première lettre sur le cahier. Il commence bien avant, dans une préparation corporelle, sensorielle et mentale soigneusement ritualisée. Pour de nombreux enfants, l’entrée dans l’écriture peut être source de stress, de crispation ou simplement de découragement face aux difficultés motrices. C’est pourquoi instaurer des rituels réguliers et ludiques, sous forme de « gymnastiques » ciblées, peut transformer l’acte d’écrire en une activité fluide, plaisante et pleinement maîtrisée.

Dans cet article, découvrons pourquoi et comment ritualiser quatre types de « gym » préparatoires à l’écriture cursive : 

  • La gym des doigts (motricité fine),
  • La gym des yeux (coordination visuelle),
  • La gym du corps (tonus postural),
  • La gym du cerveau (disponibilité cognitive).

1. Pourquoi ritualiser ?

Ritualiser, c’est ancrer dans le temps et l’espace des gestes sécurisants, connus, qui préparent le cerveau à entrer dans une activité. Comme un musicien s’accorde avant de jouer ou un athlète s’échauffe avant une course, un enfant a besoin d’un sas de préparation pour mobiliser son attention, détendre son corps et activer ses compétences motrices et cognitives.

Les bénéfices de la ritualisation :

  • Installe une routine sécurisante
  • Favorise la concentration et l’engagement
  • Réduit les tensions corporelles
  • Améliore la qualité du geste graphique
  • Crée un moment plaisir autour de l’écriture

L’enfant se sent alors plus disponible, détendu et confiant pour s’engager dans l’apprentissage de l’écriture.

2. La gym des doigts : préparer la motricité fine

Objectif :

  • Développer lamotricité fine indispensable à la tenue du crayon et au tracé des lettres ;
  • Renforcer laforce et la souplesse des doigts ;
  • Stimuler ladissociation digitale (bouger un doigt sans les autres) ;
  • Renforcer leschéma corporel digital (connaissance des doigts, de leurs noms et fonctions).

Exemples d’activités :

  • Jeux de pince: utiliser des pinces à linge pour déplacer des objets, pincer des cartes ou accrocher des dessins
  • Modelage: pâte à modeler ou pâte à doigts à rouler, aplatir, couper
  • Mouvements rythmés: tapoter, pianoter, enchaîner des positions spécifiques des doigts (ex : les doigts qui dansent sur la table)
  • Doigts gym: tocs-tocs sur la table, rond-rond, croisement index/majeur

Astuce : donner un prénom à chaque doigt pour aider à la coordination et renforcer l’attention portée au mouvement (le roi Pouce, la princesse Index, etc.).

3. La gym des yeux : préparer la coordination visuelle

Objectif :

  • Améliorer lacoordination œil-main ;
  • Développer lacapacité à suivre une ligne ou un tracé ;
  • Travailler lalatéralisation du regard (passage de gauche à droite) ;
  • Favoriser laconcentration visuelle soutenue.

Exemples d’activités :

  • Suivi visuel: suivre une balle, une plume ou un doigt qui se déplace latéralement, en diagonale, ou en cercle
  • Parcours visuels: chercher des éléments dans une image, suivre un labyrinthe visuellement
  • Travail du regard croisé: déplacer le regard d’un point à un autre en suivant un rythme donné

Conseil : toujours favoriser la fluidité du regard plutôt que la rapidité. Éviter les écrans juste avant l’écriture.

4. La gym du corps : l’ancrage postural

Objectif :

  • Améliorer le tonus postural (tenir une bonne position pour écrire longtemps sans s’effondrer) ;
  • Développer la stabilité de l’épaule, la mobilité du poignet et la souplesse des bras ;
  • Installer une posture d’écriture fonctionnelle (pied ancré, dos droit, bras mobile) ;
  • Travailler la coordination globale et le centrage corporel.

Exemples d’activités :

  • Étirements doux: s’étirer comme un chat, faire la posture de l’arbre, rouler les épaules
  • Jeux de positionnement: tenir un ballon entre les genoux pour se recentrer, marcher en équilibre
  • Activations ciblées: lever les bras, secouer les poignets, faire des moulinets
  • Travail sur la respiration: souffler comme pour éteindre une bougie, respiration papillon

Note : L’écriture commence à l’épaule ! Travailler le tonus axial et l’équilibre postural est essentiel.

5. La gym du cerveau : concentration et mémoire active

Objectif :

  • Favoriser ladisponibilité mentale ;
  • Stimuler lamémoire de travail et l’attention ;
  • Travailler laflexibilité cognitive (changer de tâche, s’adapter) ;
  • Réduire l’anxiété par des exercices derelaxation et de respiration.

Exemples d’activités :

  • Jeux de mémoire: mémoriser une série de gestes ou de lettres à reproduire
  • Activités de rythme: frapper dans les mains selon un rythme à reproduire
  • Jeux de souffle et concentration: garder une plume en l’air, souffler dans une paille sur un parcours
  • Jeux d’enchaînement: Simon dit, jeux de séquences, suites logiques

Exemple : proposer une « routine mentale » à visualiser avant de commencer : « Je m’installe, je respire, je pense à mon objectif, je commence. »

6. Mettre en place une séquence type

Durée idéale : 10 à 15 minutes
Fréquence : quotidienne ou en début de chaque séance d’écriture

Exemple de rituel complet :

  • 2 min de gym du corps(rouler les épaules, respiration calme)
  • 3 min de gym des doigts(pince à linge + modelage rapide)
  • 3 min de gym des yeux(suivi visuel + labyrinthe)
  • 3 min de gym du cerveau(jeu de rythme ou mémoire courte)

Conseil : associer une petite musique douce pour installer l’ambiance ou une chanson ritualisée que les enfants reconnaissent.

Conclusion : l’art d’écrire se prépare avec tout le corps

Ritualiser ces activités de préparation, c’est donner aux enfants un socle corporel et émotionnel solide pour entrer sereinement dans l’apprentissage de l’écriture cursive. C’est aussi leur permettre de prendre conscience que l’acte d’écrire mobilise bien plus que leurs doigts : c’est une danse entre le corps, les sens, et le mental.

En tant qu’enseignant ou parent, installer ce petit rituel quotidien est un cadeau durable pour développer la fluidité, la confiance et surtout le plaisir d’écrire.

L’histoire de l’écriture : un voyage fascinant du dessin au mot.

L’histoire de l’écriture : un voyage fascinant du dessin au mot.

Lorsque des enfants viennent au cabinet, ils pensent souvent que l’écriture a toujours existé. Mais écrire est une invention humaine ! C’est un outil fabuleux qui est né des besoinsde l’observationde l’imagination et de la transmission. En comprendre l’origine, c’est redonner du sens à l’acte d’écrire… et souvent, retrouver de la motivation, de la curiosité, et du plaisir.

Avant l’écriture : la préhistoire du langage visuel

Bien avant l’écriture, les hommes préhistoriques communiquaient par des gestes, des sons, et surtout des images.

Dans les grottes de Lascaux ou de Chauvet, on retrouve des peintures rupestres vieilles de plus de 20 000 ans : des scènes de chasse, des animaux, des symboles.
Ces images n’étaient pas seulement décoratives : elles servaient à transmettre des savoirs, à exprimer des croyances, ou à partager une mémoire collective.

Le saviez-vous ? Ces dessins sont considérés comme les ancêtres de l’écriture. Ils témoignent du besoin profond de l’humain de laisser une trace.

Les premiers systèmes d’écriture : pour compter, gérer, transmettre

L’écriture proprement dite apparaît bien plus tard, vers -3 500 av. J.-C., en Mésopotamie (actuel Irak), là où naît la première grande civilisation urbaine.

Les Sumériens inventent le cunéiforme, une écriture faite de petits clous tracés avec un calame sur des tablettes d’argile.
Elle sert d’abord à tenir des comptes de grains, de bétail, puis à raconter des récits religieux et juridiques(comme la célèbre épopée de Gilgamesh).

Presque en même temps, en Égypte, apparaissent les hiéroglyphes : une écriture sacrée, riche en symboles, utilisée sur les tombeaux, les temples, les papyrus. Elle évoluera parallèlement à des formes plus simplifiées pour les usages du quotidien (hiératique, démotique).

L’écriture chinoise : un système vivant depuis 3 000 ans

Pendant ce temps, à l’autre bout du monde, les Chinois inventent un tout autre système d’écriture.

Vers -1 200, sur des carapaces de tortue ou des os d’animaux, les devins chinois inscrivent les premiers caractères de l’écriture chinoise : ce sont les jiaguwen.
Cette écriture, fondée sur des idéogrammes, représente des idées ou des objets, et repose sur un système logographique (chaque signe a un sens propre).

C’est un système très différent de notre alphabet : pas de lettres, mais des milliers de signes à mémoriser. Et pourtant, cette écriture a survécu jusqu’à aujourd’hui, en évoluant vers les caractères modernes utilisés en Chine !

Les Mayas : l’écriture des étoiles

Sur le continent américain, les Mayas développent une forme d’écriture très avancée bien avant l’arrivée des Européens.

Ils utilisent une écriture hiéroglyphique très complexe, gravée sur pierre, céramique ou codex (des livres pliés comme des accordéons).
Leur écriture combine signes phonétiques et symboles. Elle leur sert à noter les événements historiques, les rituels, les cycles astronomiques.

Les Mayas avaient un calendrier d’une précision remarquable, grâce à leurs connaissances astronomiques, qu’ils ont consignées dans leur écriture.

La grande révolution : l’alphabet

L’un des tournants les plus importants est l’invention de l’alphabet par les Phéniciens, vers -1 200.

Contrairement aux systèmes fondés sur des milliers de symboles, les Phéniciens simplifient tout : ils créent un système où chaque signe représente un son.
Leur alphabet sera repris par les Grecs, qui y ajoutent les voyelles, puis par les Romains, qui le transformeront en alphabet latin, celui que nous utilisons encore aujourd’hui.

Exemple amusant : la lettre B vient du mot beth (maison) en phénicien, et elle ressemblait à une petite tente vue de côté !

Du geste lent à la fluidité : plumes, parchemin, et écoles.

Au fil des siècles, les supports changent :

  • On passe du papyrus égyptien au parchemin européen, puis au papier venu de Chine.
  • Les plumes d’oie, puis les porte-plumes permettent une écriture de plus en plus fluide.

Au Moyen Âge, les moines copistes passent des heures à reproduire les textes à la main dans des scriptoriums, en développant des écritures très raffinées (onciale, caroline…).

En 1450, l’invention de l’imprimerie par Gutenberg transforme le rapport à l’écrit : les livres se diffusent, l’école se généralise, et apprendre à écrire devient une priorité.

L’école et l’écriture cursive

En France, l’écriture cursive devient une norme au XIXe siècle. On apprend à bien former les lettres, à les lier entre elles, à écrire régulièrement, proprement, et lisiblement. Le cahier d’écriture devient le compagnon de route de chaque écolier.

Aujourd’hui, dans un monde d’écrans et de claviers, beaucoup d’enfants perdent le lien entre l’acte d’écrire et le plaisir de penser. Ils voient l’écriture comme une contrainte, non comme un outil puissant.

Pourquoi raconter cette histoire aux enfants ?

Parce qu’elle redonne du sens : écrire, ce n’est pas juste recopier. C’est transmettre, s’exprimer, créer, penser, comprendre le monde.
Parce qu’elle valorise leur effort : quand un enfant comprend que l’écriture est une invention géniale et universelle, il réalise qu’il participe à une aventure humaine ancienne.
Parce qu’elle éveille la curiosité : en graphothérapie, on peut s’amuser à écrire comme un scribedéchiffrer des hiéroglyphes, ou inventer son propre alphabet !

L’écriture est un super-pouvoir !

Et si on la regardait autrement ? Loin d’être une corvée, l’écriture est un héritage précieux, une traduction graphique de la pensée, un langage universel… et un super-pouvoir que chaque enfant peut s’approprier, à son rythme.

L’écriture manuscrite : c’est pas sorcier !

N’hésitez pas à me contacter ici