Présentation des séances de psychopédagogie positive : Ouvrir la porte de mes connaissances.

Présentation des séances de psychopédagogie positive : Ouvrir la porte de mes connaissances.

  1. Objectif global de la séance

Cette séance aide l’enfant à comprendre que ses connaissances ne sont pas figées et que le questionnement est la clé de tout apprentissage.
L’enfant prend conscience qu’apprendre ne consiste pas seulement à répondre « correctement », mais aussi à oser poser les bonnes questions pour enrichir sa réflexion.

    2. Contenus et démarches de la séance

    – Prendre conscience des automatismes question/réponse

      • A l’école, l’enfant est souvent conditionné à chercher rapidement « la bonne réponse » attendue.
      • Il prend conscience de cet automatisme qui peut limiter sa curiosité et bloquer sa créativité.
    • En comprenant cela, il apprend à sortir de la logique du « par cœur » pour aller vers une réflexion plus profonde et plus personnelle.

    – Expérimenter la puissance du questionnement ouvert

      • Les questions fermées (oui/non, chiffres, dates) limitent la réflexion.
      • Les questions ouvertes (« pourquoi ? », « comment ? », « que se passerait-il si… ? ») développent la compréhension, l’imagination et la pensée critique.
      • L’enfant expérimente, à travers des jeux ou des mises en situation, que poser une question peut être aussi riche que donner une réponse.

    – Comprendre que le questionnement ouvert est le socle de l’apprentissage

      • Toute découverte, en sciences comme dans la vie quotidienne, commence par une question.
      • Plus l’enfant apprend à questionner, plus il devient acteur de son apprentissage.
      • Le questionnement nourrit sa curiosité et sa motivation, deux moteurs essentiels pour apprendre durablement.
    1. Pourquoi cette séance est-elle essentielle ?
    • Développer la curiosité naturelle de l’enfant : réhabiliter le droit de poser des questions.
    • Renforcer l’autonomie : un enfant qui sait questionner devient capable de chercher par lui-même.
    • Donner du sens aux apprentissages : les connaissances ne sont plus de simples réponses, mais le fruit d’une exploration.
    • Changer le rapport à l’école : l’enfant n’est plus uniquement dans la crainte de l’erreur, mais dans la recherche et la découverte.

    En résumé, cette séance apprend à l’enfant que la connaissance grandit grâce aux questions autant qu’aux réponses.
    Il repart avec :

    • une meilleure conscience de ses automatismes,
    • la découverte de la force des questions ouvertes,
    • et une nouvelle façon d’aborder ses apprentissages : curieuse, active et confiante.
    Présentation des séances de psychopédagogie positive : Faire de mes émotions et de mon corps des alliés.

    Présentation des séances de psychopédagogie positive : Faire de mes émotions et de mon corps des alliés.

    1. Objectif global de la séance

    Cette séance aide l’enfant à mieux comprendre et apprivoiser ses émotions tout en découvrant que son corps joue un rôle central dans ses apprentissages.
    Il s’agit de transformer ce qui peut être vécu comme un obstacle (peur, colère, stress, agitation…) en ressources utiles et mobilisables pour progresser.

    2. Contenus et démarches de la séance

    1. Connaître ses émotions

      • Identifier les principales émotions (joie, tristesse, colère, peur, surprise, dégoût).

      • Prendre conscience qu’elles font partie de la vie quotidienne et qu’elles sont toutes utiles.

    2. Mettre le bon mot sur la bonne émotion

      • Développer le vocabulaire émotionnel de l’enfant.

      • L’aider à reconnaître ce qu’il ressent vraiment : « Je suis en colère », « Je suis triste », plutôt que « Je ne vais pas bien ».

      • Mieux nommer = mieux comprendre et mieux gérer.

    3. Localiser l’émotion dans le corps

      • Apprendre à observer ses sensations : cœur qui bat vite, boule au ventre, gorge serrée, jambes lourdes…

      • Relier ces signaux corporels aux émotions vécues.

      • Comprendre que le corps est un messager précieux.

    4. Apprendre à accueillir ses émotions

      • Dédramatiser : une émotion n’est ni bonne ni mauvaise, elle a un rôle.

      • Proposer des outils simples (respiration, pause, dessin, mouvement) pour exprimer et apaiser ce qui est ressenti.

    5. Comprendre le rôle des émotions dans les apprentissages

      • Montrer que les émotions influencent la concentration, la mémoire et la motivation.

      • Par exemple : la peur peut bloquer, la joie facilite la mémorisation.

      • L’enfant apprend à reconnaître ces impacts pour mieux les utiliser.

    6. Comprendre le rôle du corps dans les apprentissages

      • Expliquer que le corps et le cerveau travaillent ensemble.

      • La posture, la respiration, le mouvement ou la détente influencent directement la qualité de l’attention et de la mémorisation.

      • Introduire des exercices corporels simples pour favoriser l’apprentissage (respirations, étirements, ancrage).

    3. Pourquoi cette séance est-elle essentielle ?

    • Mieux se connaître : l’enfant apprend à décrypter ses émotions et ses signaux corporels.

    • Gagner en sérénité : il découvre qu’il peut agir sur son ressenti au lieu de le subir.

    • Faciliter les apprentissages : en accueillant ses émotions et en mobilisant son corps, l’enfant apprend plus facilement et avec plus de plaisir.

    • Renforcer la confiance en soi : il se sent acteur de son bien-être et de ses réussites.

    En résumé, cette séance aide l’enfant à transformer ses émotions et son corps en alliés.
    Il repart avec :

    • une meilleure connaissance de lui-même,

    • des outils concrets pour réguler ses émotions,

    • et une conscience nouvelle du rôle du corps dans ses apprentissages.

    Présentation des séances de psychopédagogie positive : Comment mémoriser pour m’en souvenir toujours ?

    Présentation des séances de psychopédagogie positive : Comment mémoriser pour m’en souvenir toujours ?

    1. Objectif global de la séance

    Cette séance vise à dédramatiser la mémoire et à montrer à l’enfant qu’il peut s’y fier.
    L’objectif est de comprendre comment fonctionne sa mémoire, comment l’entraîner et comment l’utiliser efficacement dans ses apprentissages.

    2. Contenus et démarches de la séance

    1. Comprendre ce qu’est la mémoire

      • Expliquer que la mémoire est comme une bibliothèque personnelle où l’on range, organise et retrouve des informations.

      • Montrer qu’il existe plusieurs types de mémoire (visuelle, auditive, kinesthésique, émotionnelle…).

      • Aider l’enfant à identifier celles qu’il mobilise naturellement.

    2. Apprendre à faire confiance à sa mémoire

      • Beaucoup d’enfants doutent d’eux et pensent qu’ils « n’ont pas de mémoire ».

      • Par des petits exercices ludiques, l’enfant expérimente que sa mémoire fonctionne bel et bien.

      • Renforcer la confiance en ses capacités, indispensable pour apprendre sereinement.

    3. Différencier attention et concentration

      • Clarifier que :

        • l’attention = être réceptif à ce qui se passe, capter l’information,

        • la concentration = rester focalisé, maintenir son effort pour traiter l’information.

      • L’enfant découvre que ces deux gestes mentaux se musclent et s’entraînent, au même titre que les muscles du corps.

    4. Découvrir et expérimenter des outils de mémorisation

      • Proposer des méthodes variées :

        • cartes mentales,

        • associations d’images,

        • rituels de révision,

        • jeux de mémoire,

        • ancrage corporel ou gestuel.

      • L’enfant teste ces outils pour trouver ceux qui lui conviennent le mieux.

    3. Pourquoi cette séance est-elle essentielle ?

    • Rassurer l’enfant : il comprend qu’il n’est pas « sans mémoire », mais qu’il peut apprendre à l’utiliser.

    • Renforcer son efficacité scolaire : mieux mémoriser = gagner du temps et de l’énergie.

    • Apaiser la relation aux devoirs : l’enfant et ses parents disposent d’outils concrets pour rendre la mémorisation plus ludique et moins stressante.

    • Développer des habitudes durables : l’enfant apprend à s’organiser et à adopter des stratégies transférables à toutes les matières.

    En résumé, cette séance aide l’enfant à réconcilier confiance, attention et outils de mémorisation.
    Il repart avec :

    • une meilleure connaissance de sa mémoire,

    • la certitude qu’il peut lui faire confiance,

    • des exercices et stratégies concrètes pour apprendre plus efficacement.

    Clap de fin pour Grapho Ty-Pouce Formations : un immense merci aux équipes pédagogiques pour leur confiance !

    Clap de fin pour Grapho Ty-Pouce Formations : un immense merci aux équipes pédagogiques pour leur confiance !

    C’est avec émotion que Gaëlle Legrand vous annonçe la fin des activités du centre Grapho Ty-Pouce® Formations, spécialisé dans l’accompagnement des enseignants autour de l’apprentissage de l’écriture manuscrite.

    Cette décision, difficile, fait suite à un changement majeur dans le paysage de la formation professionnelle en Bretagne : notre principal organisme financeur a choisi, pour des raisons de restrictions budgétaires, de ne plus soutenir les formations consacrées à l’écriture manuscrite. Sans ce soutien structurel essentiel, Gaëlle Legrand n’est donc plus en mesure de maintenir la qualité et la régularité des formations proposées depuis deux ans.

    Une aventure pédagogique riche et inspirante

    Depuis sa création, Grapho Ty-Pouce® Formations a eu à cœur de transmettre des outils concrets, des approches bienveillantes et des contenus scientifiques à jour pour permettre aux enseignants de maternelle et de primaire d’accompagner leurs élèves dans un apprentissage de l’écriture à la fois respectueux, rigoureux et motivant.

    Grâce à vous, plusieurs dizaines d’enseignants ont pu se former autour des prérequis à l’écriture, de la posture, du geste graphique, du développement de la motricité fine, ou encore des troubles de l’écriture. Chaque session fut une rencontre, un échange riche, un moment de réflexion partagée.

    Merci pour votre confiance

    Gaëlle Legrand tient à remercier chaleureusement toutes les équipes pédagogiques qui lui ont fait confiance.

    Vos retours enthousiastes, vos mots bienveillants, vos témoignages de satisfaction et votre implication ont été une source constante d’énergie et de motivation.

    Statistiques de l’organisme de formation

    Et maintenant ?

    Bien que cette page se tourne, la mission de sensibilisation à l’importance de l’écriture manuscrite reste plus que jamais d’actualité. Grapho Ty-Pouce® continuera à promouvoir cette cause à travers d’autres projets, d’autres formats, d’autres chemins.

    L’écriture est une compétence fondamentale, une porte vers la pensée, la confiance, la créativité et la réussite scolaire. Nous espérons que les graines semées continueront à germer dans vos classes.

    Merci encore pour ces deux belles années de collaboration.
    A bientôt, autrement.

    Gaëlle Legrand de Grapho Ty-Pouce® Formations

    Outils et apprentissages pensés pour les Gauchers

    Outils et apprentissages pensés pour les Gauchers

    Le 13 août, c’est la Journée Internationale des Gauchers ! 

    Pour célébrer nos amis de la main gauche, notre blog se pare de nouveaux articles plein de curiosités, d’astuces et de clins d’œil !
    Au programme :

    • Je suis gaucher et alors ! Plongée dans la langue française où la “gauche” rime parfois avec maladresse… et découverte des défis mais aussi des super-pouvoirs des gauchers dans un monde pensé pour les droitiers.

    • Outils et méthodes d’apprentissage spécialement conçus pour les gauchers.

    • En cette rentrée, zoom sur la trousse idéale pour les gauchers qui rencontrent des difficultés ou un refus d’écrire.

    Dans la langue française, la gauche renvoie à la maladresse.

    Les gauchers ressentent souvent un fort sentiment de différence, surtout à l’école. Leur écriture peut sembler moins soignée, leur tenue de crayon inhabituelle, et leur posture au bureau peu orthodoxe voire disgracieuse. Cette singularité, parfois perçue négativement, est précisément ce qu’il faut déconstruire.

    C’est vers l’âge de 6-7 ans que la latéralité se stabilise avec l’apprentissage de l’écriture qui nécessite une coordination manuelle très fine et amène donc à opter définitivement pour une main. 20% des bébés utilisent leur main gauche.

    La fin de la maternelle et l’entrée au CP constituent donc une période cruciale pour l’enfant gaucher, qui apprend simultanément à lire et à écrire. C’est à ce moment que se mettent en place ses habitudes gestuelles et posturales, qui auront un impact durable sur la qualité, la fluidité et le confort de son écriture.

    Il leur faut plus de temps pour apprendre car leur pensée va dans un sens et lire et écrire dans l’autre.

    Je tiens à faire remarquer que le fait d’écrire en miroir appelée aussi écriture spéculaire, dont les lettres et/ou les chiffres inversés sont écrits comme s’ils se reflétaient dans un miroir, n’est pas du tout spécifique aux gauchers, mais est commun à tous les enfants mal latéralisés et n’est pas du tout inquiétant à 4 ou 5 ans. Les chiffres, dont le sens est plus difficile à repérer car ils ne s’inscrivent pas dans une continuité, sont parfois écrits en miroir par les enfants – droitiers comme gauchers – jusqu’au CE2, sans que cela pose de véritable problème.

    Dès leur plus jeune âge, les enfants doivent intégrer le sens conventionnel de l’écriture et de la lecture, de gauche à droite pour notre alphabet latin. Ils doivent ainsi comprendre que ce qui est le plus à gauche est avant, c’est-à-dire le point de départ. Or, l’inscription du temps dans l’espace est tout sauf évidente pour des jeunes enfants.

    Contrairement à une idée reçue, être gaucher n’est ni un handicap ni un trouble de l’écriture. Et un élève gaucher peut écrire aussi bien, aussi vite et aussi lisiblement qu’un droitier… à condition d’être accompagné correctement et de disposer d’un environnement adapté. Les difficultés qu’il peut rencontrer ne viennent pas de sa main dominante, mais du fait que ses besoins spécifiques sont rarement pris en compte dans un monde conçu pour les droitiers.

    Lorsqu’il n’est pas guidé, l’enfant gaucher développe souvent des stratégies compensatoires : il contourne la ligne d’écriture avec le bras, place sa main en « crosse », tord son poignet ou son corps, ce qui peut entraîner des tensions musculaires, une écriture moins fluide, voire, à long terme, des déséquilibres posturaux (jusqu’au risque de scoliose).

    Bien s’installer à son bureau : une posture qui change tout ! 

    Avant d’écrire, de dessiner ou de travailler, l’enfant doit adopter une posture confortable et efficace En effet, une bonne posture va t’aider à éviter les tensions, favorise la concentration et permet de mieux maîtriser les gestes d’écriture.

    Voici les points clés à surveiller :

    🔸 Le corps bien en face de la table : on s’installe droit, sans être de travers.

    🔸 Les deux pieds à plat sur le sol ou sur un repose-pied pour les plus petits.

    🔸 Le dos est droit, légèrement penché vers l’avant, sans s’avachir.

    🔸 Les fesses bien calées au fond de la chaise, sans glisser.

    🔸 Les épaules sont détendues, pas haussées.

    🔸 Le regard est orienté vers la feuille, sans tirer sur le cou.

    🔸 Un espace d’une main est laissé entre le bord de la table et le ventre.

    🔸 Les avant-bras reposent entièrement sur la table, avec les coudes pliés à 90°, comme pour former un L.

    🔸 Le poignet et l’avant-bras de la main qui écrit doivent toujours être en appui sur la table : cela favorise un geste fluide et évite les crispations.

    La prise du crayon : 

     

    Il faut faire ensuite attention au :

    1. Positionnement du cahier

    Le cahier doit être incliné vers la droite, avec une orientation naturelle du bras, afin d’éviter la posture dite « en crochet ». Le bord de la feuille doit être parallèle à l’avant-bras qui tient le stylo. Cette disposition libère le coude et permet à la main de ne pas masquer ce qui est en train d’être écrit, favorisant ainsi un meilleur contrôle visuel et gestuel.

    2. Placement des modèles d’écriture

    Les modèles d’écriture doivent être positionnés à gauche (ou en haut) de la page, afin que l’élève gaucher puisse les voir sans recouvrir le modèle avec sa main pendant la copie. Il n’y a aucune raison que le modèle soit à droite : cela gêne la progression naturelle dans la ligne et perturbe la prise de repères, surtout lorsque les modèles deviennent des mots ou des phrases.

    L’élève doit partir du modèle pour avancer dans la ligne, pas aller en direction du modèle. Ce principe simple optimise la fluidité et l’autonomie.

    3. Tolérance et choix dans la tenue de crayon

    Contrairement aux idées reçues, tenir mal son crayon n’est pas une fatalité chez le gaucher. On entend trop souvent : « Il tient mal son crayon, mais c’est normal, c’est un gaucher » ou « Il écrit à l’envers, c’est un gaucher ». Ces affirmations sont fausses et dangereuses, car elles empêchent la recherche d’un geste efficace et confortable.

    Il est crucial d’accompagner l’enfant dans le choix de son outil d’écriture, en tenant compte de ses préférences et de sa morphologie : certains préfèrent les stylos billes plus ou moins épais, d’autres les stylos gel ou les feutres fins.

    De nombreux fabricants proposent désormais des stylos adaptés aux gauchers, avec des encoches inversées pour un positionnement naturel des doigts.

    L’objectif reste la prise en pince tri-digitale, mais des variantes sont acceptables tant que le geste reste fonctionnel, confortable, sans crispation ni douleur.

    Enfin, il faut rappeler que les droitiers écrivent aisément de gauche à droite, tandis que dans les langues s’écrivant de droite à gauche (arabe, hébreu), ce sont les droitiers qui s’adaptent. Cela prouve que le sens d’écriture n’est pas un frein insurmontable.

    4. Placement dans la classe

    En classe, pour éviter les gênes et les collisions de coudes, l’élève gaucher doit être placé :

    • À gauche d’un élève droitier,
    • En bout de rangée à gauche,
    • Ou à côté d’un autre gaucher.

    Sur une table pour deux, il doit être placé à gauche afin de tourner naturellement la tête vers la droite, ce qui aide à déverrouiller la nuque.

    Le cahier sera décalé vers la gauche et incliné vers la droite, dans le prolongement naturel de l’avant-bras qui écrit.

    5. Respect du temps d’apprentissage

    Chaque enfant a son propre rythme, particulièrement pour les activités d’écriture et de motricité fine. Il est essentiel de respecter ce tempo, sans comparer systématiquement les gauchers à leurs camarades droitiers.

    Avec des conseils adaptés et un environnement bien pensé, un élève gaucher ne devrait pas être pénalisé dans son apprentissage de l’écriture.

    Ces difficultés sont souvent amplifiées par des consignes et modèles pensés uniquement pour les droitiers, sans adaptation spécifique.

    Il est essentiel de distinguer

    • Les véritables troubles de l’écriture (ex. : dysgraphie),
    • Des difficultés liées à un accompagnement inadapté de la latéralité.

    Pour bien accompagner un élève gaucher, il est indispensable de lui offrir

    • Une inclinaison adaptée de la feuille (vers la droite),
    • Un positionnement corporel correct (corps centré, poignet souple, bras posé sur la table),
    • Un matériel ergonomique (crayons adaptés, guides-doigts, supports inclinés si besoin),
    • Une valorisation régulière de ses efforts et progrès,
    • Le respect de son rythme et de sa manière naturelle d’écrire.

    Des questions ou vous souhaitez prendre un rendez-vous pour faire le point sur l’écriture ou la posture de votre enfant ou votre adolescent gaucher ? Contactez-nous ici

    Je suis Gaucher et alors !

    Je suis Gaucher et alors !

    Le 13 août, c’est la Journée Internationale des Gauchers ! 

    Pour célébrer nos amis de la main gauche, notre blog se pare de nouveaux articles plein de curiosités, d’astuces et de clins d’œil !
    Au programme :

    • Je suis gaucher et alors ! Plongée dans la langue française où la “gauche” rime parfois avec maladresse… et découverte des défis mais aussi des super-pouvoirs des gauchers dans un monde pensé pour les droitiers.

    • Outils et apprentissage spécialement conçus pour les gauchers.

    • En cette rentrée, zoom sur la trousse idéale pour les gauchers qui rencontrent des difficultés ou un refus d’écrire.

    Dans la langue française, la gauche renvoie à la maladresse. 

    Il faut bien reconnaître que dans notre culture, le mot gauche n’a jamais eu très bonne presse. Dans notre langue, On le retrouve dans des expressions peu flatteuses : « avoir deux mains gauches », « se lever du pied gauche », « être gauche »… Autant de formules qui associent la gauche à la maladresse, à la malchance, au malheur, à l’erreur. L’étymologie du mot gauche est d’ailleurs parlante : il vient du latin sinister, qui signifie “sinistre”, “fâcheux” ou “défavorable”.

    A l’inverse, la droite est valorisée et bénéficie d’une image positive : « être adroit », « suivre le droit chemin », « être dans son bon droit ».

    Cette différence de perception a des racines profondes. Pendant des siècles, la main gauche a été considérée comme la “mauvaise main”. D’ailleurs au cours de L’Histoire, nous retrouvons de nombreuses coutumes et autres rituels qui ont contribués à associer la gauche à un symbole extrêmement négatif. Dans la Rome antique, on observait le vol des oiseaux avant une bataille : partir à droite annonçait la victoire, partir à gauche présageait le malheur. Au Moyen Âge, elle était même associée au diable, et l’Église encourageait l’usage exclusif de la main droite, jugée pure et vertueuse.

    Ces croyances ont marqué les mentalités. Jusqu’au milieu du XXe siècle en France, être gaucher était vu comme une anomalie. À l’école, on obligeait les enfants à écrire de la main droite, parfois avec des méthodes brutales : attacher la main gauche, taper sur la main “fautive” ou sanctionner sévèrement. Si vous discutez avec des gauchers plus âgés, beaucoup vous raconteront avoir dû apprendre à écrire ou à manger de la “bonne main”.
    Et aujourd’hui encore, dans certains pays d’Asie ou d’Afrique, la pression culturelle et religieuse pousse les enfants à cacher leur main naturelle et à se conformer à la norme droitière.

    En fait on ne choisit pas d’être gaucher cela vient du cerveau. Il faut savoir que l’hémisphère gauche de notre cerveau dirige le côté droit du corps et que l’hémisphère droit dirige le côté gauche. Donc chez les gauchers c’est l’hémisphère droit qui est plus dominant et cela favorise souvent la créativité, la motricité fine, le sens de l’espace et de l’image.

    Ce n’est sans doute pas un hasard si l’on retrouve parmi eux de nombreuses figures marquantes : Léonard de Vinci, Marie Curie, Picasso, Jimi Hendrix, lady Gaga, Barack Obama, Napoléon, Neil Armstrong, Churchill… ou encore le prince William.

    Malheureusement, les stéréotypes ont laissé des traces. Ils ont longtemps fragilisé l’estime de soi des enfants gauchers, nourri un sentiment d’exclusion et parfois freiné leurs apprentissages. Un enfant qui se sent “hors norme” peut se replier sur lui-même… ou perdre le goût d’apprendre et notamment d’écrire.

    Les gauchers dans un monde pensé pour les droitiers : défis et atouts.

    Être gaucher, ce n’est pas être maladroit… c’est surtout vivre dans un monde conçu par et pour les droitiers. En effet, on ne compte que 10% de gauchers dans la population mondiale. Cela varie selon les pays. En 1990, le Japon ne comptait que 5% de gauchers. Il ne faut pas oublier que pendant plusieurs siècles, les gauchers ont été contrariés c’est-à-dire qu’on les a forcés à utiliser de préfèrence la « Bonne main » soit la main droite notamment pour écrire.

    Je voudrais noter que ce n’est pas la personne elle-même qui est réprouvée mais l’usage de cette mauvaise main par essence !

    Le gaucher : le champion de l’adaptation.

    Donc vivant dans un monde de droitier au fur et à mesure de sa croissance, le petit gaucher va devoir s’adapter.

    Tout petit, ça ne pose pas vraiment problème : on se lève du pied gauche sans réfléchir. Mais dès la maternelle, ça se complique. Les ciseaux de droitier ? trop difficile voire impossible de suivre les pointillés. Le taille-crayon ? Une autre épreuve.

    En primaire, ça se corse encore : le stylo-plume qui bave parce que la main repasse sur l’encre fraîche, la règle graduée à l’envers pour tracer 2,6 cm, les changements de place en classe pour éviter de se cogner le coude avec son voisin droitier.

    Et à la maison, même combat avec tous ces objets du quotidien qui semblent avoir été créés pour leur compliquer la vie : poignées de porte, appareils photo, casseroles à bec, tire-bouchons, ouvre-boîtes, robinets, portes de frigo, cuillères à pamplemousse, sans parler des réflèxions des grands-parents « Non, le couteau se tient de la main droite »

    Et ça continue même adulte avec les outils de bricolage ou de jardinage …

    Puis vient le jour du permis de conduire, le levier de vitesse planté à droite rappelle que, décidément, être gaucher, c’est un sport d’adaptation quotidienne et permanente. Mais au fond, c’est ça qui leur forge le caractère… et certains deviennent ambidextres ou développent des stratégies qui d’ailleurs leur font gagner du temps. Enfant ordinateur souris main droite – crayon main gauche.

    Des questions ou vous souhaitez prendre un rendez-vous pour faire le point sur l’écriture ou la posture de votre enfant ou votre adolescent gaucher ? Contactez-nous ici