Clap de fin pour Grapho Ty-Pouce Formations : un immense merci aux équipes pédagogiques pour leur confiance !

Clap de fin pour Grapho Ty-Pouce Formations : un immense merci aux équipes pédagogiques pour leur confiance !

C’est avec émotion que Gaëlle Legrand vous annonçe la fin des activités du centre Grapho Ty-Pouce® Formations, spécialisé dans l’accompagnement des enseignants autour de l’apprentissage de l’écriture manuscrite.

Cette décision, difficile, fait suite à un changement majeur dans le paysage de la formation professionnelle en Bretagne : notre principal organisme financeur a choisi, pour des raisons de restrictions budgétaires, de ne plus soutenir les formations consacrées à l’écriture manuscrite. Sans ce soutien structurel essentiel, Gaëlle Legrand n’est donc plus en mesure de maintenir la qualité et la régularité des formations proposées depuis deux ans.

Une aventure pédagogique riche et inspirante

Depuis sa création, Grapho Ty-Pouce® Formations a eu à cœur de transmettre des outils concrets, des approches bienveillantes et des contenus scientifiques à jour pour permettre aux enseignants de maternelle et de primaire d’accompagner leurs élèves dans un apprentissage de l’écriture à la fois respectueux, rigoureux et motivant.

Grâce à vous, plusieurs dizaines d’enseignants ont pu se former autour des prérequis à l’écriture, de la posture, du geste graphique, du développement de la motricité fine, ou encore des troubles de l’écriture. Chaque session fut une rencontre, un échange riche, un moment de réflexion partagée.

Merci pour votre confiance

Gaëlle Legrand tient à remercier chaleureusement toutes les équipes pédagogiques qui lui ont fait confiance.

Vos retours enthousiastes, vos mots bienveillants, vos témoignages de satisfaction et votre implication ont été une source constante d’énergie et de motivation.

Statistiques de l’organisme de formation

Et maintenant ?

Bien que cette page se tourne, la mission de sensibilisation à l’importance de l’écriture manuscrite reste plus que jamais d’actualité. Grapho Ty-Pouce® continuera à promouvoir cette cause à travers d’autres projets, d’autres formats, d’autres chemins.

L’écriture est une compétence fondamentale, une porte vers la pensée, la confiance, la créativité et la réussite scolaire. Nous espérons que les graines semées continueront à germer dans vos classes.

Merci encore pour ces deux belles années de collaboration.
A bientôt, autrement.

Gaëlle Legrand de Grapho Ty-Pouce® Formations

Grapho Ty-Pouce ateliers de remédiation du geste d’écriture.

Grapho Ty-Pouce ateliers de remédiation du geste d’écriture.

Ateliers Grapho Ty-Pouce®
👉 Du CE2 au CM2 – de mi-septembre à mi-décembre

Aujourd’hui, beaucoup d’enfants rencontrent des difficultés avec l’écriture : crayon mal tenu, crispations, lenteur, illisibilité, douleurs… Résultat : l’écriture devient une corvée, parfois même un refus.

🌟 Les ateliers Grapho Ty-Pouce® redonnent goût à l’écriture grâce à une approche ludique, sensorielle et bienveillante.
En petit groupe, les enfants :

  • 🖐️ Installer une tenue de crayon fonctionnelle (pince tridigitale, relâchée, stable)
  • 🌀 Renforcer la mobilité des doigts et la dextérité digitale
  • 💪 Développer la souplesse du poignet et la stabilité de l’épaule
  • 📏 Apprivoiser l’espace feuille : lignes, marges, repérage.
  • ⏱️ Gagner en fluidité, rapidité et lisibilité
  • 🧘‍♀️ Apprendre à écrire sans douleur, sans fatigue ni crispation
  • 🏃🏻‍ Gagner en vitesse et en fluidité.
  • © Travailler la stratégie de copie.
  • ✍🏻 (Re)trouver le plaisir d’écrire.

➡️ Ces ateliers collectifs s’appuient sur les principes de la graphopédagogie et de la graphothérapie, mais ne sont pas une rééducation individuelle. C’est une remédiation adaptée aux enfants en difficultés ou en refus d’écriture à l’école, sans pathologie associée.

📅 Séances hebdomadaires de mi-septembre à mi-décembre
📌 Inscriptions ouvertes jusqu’au 17 décembre
⚠️ Contrat d’assiduité demandé

🎯 Objectif : retrouver confiance, aisance et plaisir dans l’écriture !

Programme détaillé sur demande

Inscriptions ouvertes jusqu’au 17 décembre ici.

Zoom sur la trousse idéale pour les gauchers qui rencontrent des difficultés ou un refus d’écrire.

Zoom sur la trousse idéale pour les gauchers qui rencontrent des difficultés ou un refus d’écrire.

Le 13 août, c’est la Journée Internationale des Gauchers !

Pour célébrer nos amis de la main gauche, notre blog se pare de nouveaux articles plein de curiosités, d’astuces et de clins d’œil !
Au programme :

  • Je suis gaucher et alors ! Plongée dans la langue française où la “gauche” rime parfois avec maladresse… et découverte des défis mais aussi des super-pouvoirs des gauchers dans un monde pensé pour les droitiers.

  • Outils et méthodes d’apprentissage spécialement conçus pour les gauchers.

  • En cette rentrée, zoom sur la trousse idéale pour les gauchers qui rencontrent des difficultés ou un refus d’écrire.

La trousse idéale des Gauchers qui rencontrent des difficultés ou un refus d’écriture.

La trousse d’un enfant gaucher rassemble à celle d’un petit droitier. Il n’y a pas de différence à faire si l’enfant gaucher écrit lisiblement, sans douleur et se sent à l’aise. En revanche, pour un enfant en difficulté ou en refus d’écriture, des équipements spécifiques peuvent lui être proposés. Ils peuvent s’avérer être un levier essentiel pour favoriser une écriture fluide et renforcer la confiance en ses capacités.

Les indispensables de la trousse d’un gaucher en difficultés ou en refus d’écriture.

  • Ciseaux ergonomiques pour gauchers: Dotés de lames inversées et de poignées adaptées, ils permettent à l’enfant de voir clairement la ligne de coupe et de manipuler l’outil sans torsion inconfortable du poignet. La coupe devient naturelle, précise et moins fatigante.
  • Taille-crayon pour gauchers : Conçu avec une lame inversée, il respecte le sens naturel de rotation du crayon (inverse des aiguilles d’une montre), évitant gestes contraints et tensions inutiles.
  • Stylos à séchage rapide, avec prise triangulaire, antidérapante ou guidée: Ils encouragent une bonne tenue, limitent les crispations, et réduisent les risques de bavures causées par le frottement du poignet sur la page.
  • Crayons gras ou tendres (B, 2B, 3B): Leur mine souple permet un tracé fluide sans pression excessive, diminuant la fatigue musculaire et améliorant la qualité du geste. Critérium également pour veiller à l’appui, la pression.
  • Stylo plume: Bien tenu, il devient un allié précieux pour le gaucher : sa glisse régulière et la moindre résistance de la plume facilitent l’écriture tout en limitant les taches d’encre.
  • Règle et équerre graduées inversées: La graduation part de la droite, correspondant au sens d’utilisation naturel du gaucher. Cela évite que la main cache les chiffres et encourage une posture plus détendue.
  • Ardoise lignée ou inclinée : Particulièrement utile en début d’apprentissage, elle aide l’enfant à orienter correctement ses tracés et à organiser l’espace d’écriture.

L’objectif n’est pas de sur-adapter l’environnement, mais de créer des conditions équitables qui respectent la latéralité du gaucher. Une trousse adaptée permet à l’enfant de :

  • Développer une écriture fluide, sans tensions inutiles ;
  • Maintenir une lisibilité régulière et harmonieuse ;
  • Renforcer la confiance en ses capacités graphiques ;
  • Et surtout, écrire avec plaisir, dans le respect de son rythme et de ses repères personnels.

Je vous conseille le site de MaterielDys.com sur lequel vous trouverez tout le matériel nécessaire pour redonner le plaisir d’apprendre et d’écrire à votre enfant ou adolescent.

Être gaucher n’est absolument pas un handicap : avec une bonne posture, des gestes adaptés et du matériel approprié, cette particularité devient un atout. Certes, certains clichés persistent — gauchers moins à l’aise en danse ou plus maladroits à vélo — mais ces défis participent à forger leur caractère.

Des questions ou vous souhaitez prendre un rendez-vous pour faire le point sur l’écriture ou la posture de votre enfant ou votre adolescent gaucher ? Contactez-nous ici

Outils et apprentissages pensés pour les Gauchers

Outils et apprentissages pensés pour les Gauchers

Le 13 août, c’est la Journée Internationale des Gauchers ! 

Pour célébrer nos amis de la main gauche, notre blog se pare de nouveaux articles plein de curiosités, d’astuces et de clins d’œil !
Au programme :

  • Je suis gaucher et alors ! Plongée dans la langue française où la “gauche” rime parfois avec maladresse… et découverte des défis mais aussi des super-pouvoirs des gauchers dans un monde pensé pour les droitiers.

  • Outils et méthodes d’apprentissage spécialement conçus pour les gauchers.

  • En cette rentrée, zoom sur la trousse idéale pour les gauchers qui rencontrent des difficultés ou un refus d’écrire.

Dans la langue française, la gauche renvoie à la maladresse.

Les gauchers ressentent souvent un fort sentiment de différence, surtout à l’école. Leur écriture peut sembler moins soignée, leur tenue de crayon inhabituelle, et leur posture au bureau peu orthodoxe voire disgracieuse. Cette singularité, parfois perçue négativement, est précisément ce qu’il faut déconstruire.

C’est vers l’âge de 6-7 ans que la latéralité se stabilise avec l’apprentissage de l’écriture qui nécessite une coordination manuelle très fine et amène donc à opter définitivement pour une main. 20% des bébés utilisent leur main gauche.

La fin de la maternelle et l’entrée au CP constituent donc une période cruciale pour l’enfant gaucher, qui apprend simultanément à lire et à écrire. C’est à ce moment que se mettent en place ses habitudes gestuelles et posturales, qui auront un impact durable sur la qualité, la fluidité et le confort de son écriture.

Il leur faut plus de temps pour apprendre car leur pensée va dans un sens et lire et écrire dans l’autre.

Je tiens à faire remarquer que le fait d’écrire en miroir appelée aussi écriture spéculaire, dont les lettres et/ou les chiffres inversés sont écrits comme s’ils se reflétaient dans un miroir, n’est pas du tout spécifique aux gauchers, mais est commun à tous les enfants mal latéralisés et n’est pas du tout inquiétant à 4 ou 5 ans. Les chiffres, dont le sens est plus difficile à repérer car ils ne s’inscrivent pas dans une continuité, sont parfois écrits en miroir par les enfants – droitiers comme gauchers – jusqu’au CE2, sans que cela pose de véritable problème.

Dès leur plus jeune âge, les enfants doivent intégrer le sens conventionnel de l’écriture et de la lecture, de gauche à droite pour notre alphabet latin. Ils doivent ainsi comprendre que ce qui est le plus à gauche est avant, c’est-à-dire le point de départ. Or, l’inscription du temps dans l’espace est tout sauf évidente pour des jeunes enfants.

Contrairement à une idée reçue, être gaucher n’est ni un handicap ni un trouble de l’écriture. Et un élève gaucher peut écrire aussi bien, aussi vite et aussi lisiblement qu’un droitier… à condition d’être accompagné correctement et de disposer d’un environnement adapté. Les difficultés qu’il peut rencontrer ne viennent pas de sa main dominante, mais du fait que ses besoins spécifiques sont rarement pris en compte dans un monde conçu pour les droitiers.

Lorsqu’il n’est pas guidé, l’enfant gaucher développe souvent des stratégies compensatoires : il contourne la ligne d’écriture avec le bras, place sa main en « crosse », tord son poignet ou son corps, ce qui peut entraîner des tensions musculaires, une écriture moins fluide, voire, à long terme, des déséquilibres posturaux (jusqu’au risque de scoliose).

Bien s’installer à son bureau : une posture qui change tout ! 

Avant d’écrire, de dessiner ou de travailler, l’enfant doit adopter une posture confortable et efficace En effet, une bonne posture va t’aider à éviter les tensions, favorise la concentration et permet de mieux maîtriser les gestes d’écriture.

Voici les points clés à surveiller :

🔸 Le corps bien en face de la table : on s’installe droit, sans être de travers.

🔸 Les deux pieds à plat sur le sol ou sur un repose-pied pour les plus petits.

🔸 Le dos est droit, légèrement penché vers l’avant, sans s’avachir.

🔸 Les fesses bien calées au fond de la chaise, sans glisser.

🔸 Les épaules sont détendues, pas haussées.

🔸 Le regard est orienté vers la feuille, sans tirer sur le cou.

🔸 Un espace d’une main est laissé entre le bord de la table et le ventre.

🔸 Les avant-bras reposent entièrement sur la table, avec les coudes pliés à 90°, comme pour former un L.

🔸 Le poignet et l’avant-bras de la main qui écrit doivent toujours être en appui sur la table : cela favorise un geste fluide et évite les crispations.

La prise du crayon : 

 

Il faut faire ensuite attention au :

1. Positionnement du cahier

Le cahier doit être incliné vers la droite, avec une orientation naturelle du bras, afin d’éviter la posture dite « en crochet ». Le bord de la feuille doit être parallèle à l’avant-bras qui tient le stylo. Cette disposition libère le coude et permet à la main de ne pas masquer ce qui est en train d’être écrit, favorisant ainsi un meilleur contrôle visuel et gestuel.

2. Placement des modèles d’écriture

Les modèles d’écriture doivent être positionnés à gauche (ou en haut) de la page, afin que l’élève gaucher puisse les voir sans recouvrir le modèle avec sa main pendant la copie. Il n’y a aucune raison que le modèle soit à droite : cela gêne la progression naturelle dans la ligne et perturbe la prise de repères, surtout lorsque les modèles deviennent des mots ou des phrases.

L’élève doit partir du modèle pour avancer dans la ligne, pas aller en direction du modèle. Ce principe simple optimise la fluidité et l’autonomie.

3. Tolérance et choix dans la tenue de crayon

Contrairement aux idées reçues, tenir mal son crayon n’est pas une fatalité chez le gaucher. On entend trop souvent : « Il tient mal son crayon, mais c’est normal, c’est un gaucher » ou « Il écrit à l’envers, c’est un gaucher ». Ces affirmations sont fausses et dangereuses, car elles empêchent la recherche d’un geste efficace et confortable.

Il est crucial d’accompagner l’enfant dans le choix de son outil d’écriture, en tenant compte de ses préférences et de sa morphologie : certains préfèrent les stylos billes plus ou moins épais, d’autres les stylos gel ou les feutres fins.

De nombreux fabricants proposent désormais des stylos adaptés aux gauchers, avec des encoches inversées pour un positionnement naturel des doigts.

L’objectif reste la prise en pince tri-digitale, mais des variantes sont acceptables tant que le geste reste fonctionnel, confortable, sans crispation ni douleur.

Enfin, il faut rappeler que les droitiers écrivent aisément de gauche à droite, tandis que dans les langues s’écrivant de droite à gauche (arabe, hébreu), ce sont les droitiers qui s’adaptent. Cela prouve que le sens d’écriture n’est pas un frein insurmontable.

4. Placement dans la classe

En classe, pour éviter les gênes et les collisions de coudes, l’élève gaucher doit être placé :

  • À gauche d’un élève droitier,
  • En bout de rangée à gauche,
  • Ou à côté d’un autre gaucher.

Sur une table pour deux, il doit être placé à gauche afin de tourner naturellement la tête vers la droite, ce qui aide à déverrouiller la nuque.

Le cahier sera décalé vers la gauche et incliné vers la droite, dans le prolongement naturel de l’avant-bras qui écrit.

5. Respect du temps d’apprentissage

Chaque enfant a son propre rythme, particulièrement pour les activités d’écriture et de motricité fine. Il est essentiel de respecter ce tempo, sans comparer systématiquement les gauchers à leurs camarades droitiers.

Avec des conseils adaptés et un environnement bien pensé, un élève gaucher ne devrait pas être pénalisé dans son apprentissage de l’écriture.

Ces difficultés sont souvent amplifiées par des consignes et modèles pensés uniquement pour les droitiers, sans adaptation spécifique.

Il est essentiel de distinguer

  • Les véritables troubles de l’écriture (ex. : dysgraphie),
  • Des difficultés liées à un accompagnement inadapté de la latéralité.

Pour bien accompagner un élève gaucher, il est indispensable de lui offrir

  • Une inclinaison adaptée de la feuille (vers la droite),
  • Un positionnement corporel correct (corps centré, poignet souple, bras posé sur la table),
  • Un matériel ergonomique (crayons adaptés, guides-doigts, supports inclinés si besoin),
  • Une valorisation régulière de ses efforts et progrès,
  • Le respect de son rythme et de sa manière naturelle d’écrire.

Des questions ou vous souhaitez prendre un rendez-vous pour faire le point sur l’écriture ou la posture de votre enfant ou votre adolescent gaucher ? Contactez-nous ici

Je suis Gaucher et alors !

Je suis Gaucher et alors !

Le 13 août, c’est la Journée Internationale des Gauchers ! 

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Au programme :

  • Je suis gaucher et alors ! Plongée dans la langue française où la “gauche” rime parfois avec maladresse… et découverte des défis mais aussi des super-pouvoirs des gauchers dans un monde pensé pour les droitiers.

  • Outils et apprentissage spécialement conçus pour les gauchers.

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Dans la langue française, la gauche renvoie à la maladresse. 

Il faut bien reconnaître que dans notre culture, le mot gauche n’a jamais eu très bonne presse. Dans notre langue, On le retrouve dans des expressions peu flatteuses : « avoir deux mains gauches », « se lever du pied gauche », « être gauche »… Autant de formules qui associent la gauche à la maladresse, à la malchance, au malheur, à l’erreur. L’étymologie du mot gauche est d’ailleurs parlante : il vient du latin sinister, qui signifie “sinistre”, “fâcheux” ou “défavorable”.

A l’inverse, la droite est valorisée et bénéficie d’une image positive : « être adroit », « suivre le droit chemin », « être dans son bon droit ».

Cette différence de perception a des racines profondes. Pendant des siècles, la main gauche a été considérée comme la “mauvaise main”. D’ailleurs au cours de L’Histoire, nous retrouvons de nombreuses coutumes et autres rituels qui ont contribués à associer la gauche à un symbole extrêmement négatif. Dans la Rome antique, on observait le vol des oiseaux avant une bataille : partir à droite annonçait la victoire, partir à gauche présageait le malheur. Au Moyen Âge, elle était même associée au diable, et l’Église encourageait l’usage exclusif de la main droite, jugée pure et vertueuse.

Ces croyances ont marqué les mentalités. Jusqu’au milieu du XXe siècle en France, être gaucher était vu comme une anomalie. À l’école, on obligeait les enfants à écrire de la main droite, parfois avec des méthodes brutales : attacher la main gauche, taper sur la main “fautive” ou sanctionner sévèrement. Si vous discutez avec des gauchers plus âgés, beaucoup vous raconteront avoir dû apprendre à écrire ou à manger de la “bonne main”.
Et aujourd’hui encore, dans certains pays d’Asie ou d’Afrique, la pression culturelle et religieuse pousse les enfants à cacher leur main naturelle et à se conformer à la norme droitière.

En fait on ne choisit pas d’être gaucher cela vient du cerveau. Il faut savoir que l’hémisphère gauche de notre cerveau dirige le côté droit du corps et que l’hémisphère droit dirige le côté gauche. Donc chez les gauchers c’est l’hémisphère droit qui est plus dominant et cela favorise souvent la créativité, la motricité fine, le sens de l’espace et de l’image.

Ce n’est sans doute pas un hasard si l’on retrouve parmi eux de nombreuses figures marquantes : Léonard de Vinci, Marie Curie, Picasso, Jimi Hendrix, lady Gaga, Barack Obama, Napoléon, Neil Armstrong, Churchill… ou encore le prince William.

Malheureusement, les stéréotypes ont laissé des traces. Ils ont longtemps fragilisé l’estime de soi des enfants gauchers, nourri un sentiment d’exclusion et parfois freiné leurs apprentissages. Un enfant qui se sent “hors norme” peut se replier sur lui-même… ou perdre le goût d’apprendre et notamment d’écrire.

Les gauchers dans un monde pensé pour les droitiers : défis et atouts.

Être gaucher, ce n’est pas être maladroit… c’est surtout vivre dans un monde conçu par et pour les droitiers. En effet, on ne compte que 10% de gauchers dans la population mondiale. Cela varie selon les pays. En 1990, le Japon ne comptait que 5% de gauchers. Il ne faut pas oublier que pendant plusieurs siècles, les gauchers ont été contrariés c’est-à-dire qu’on les a forcés à utiliser de préfèrence la « Bonne main » soit la main droite notamment pour écrire.

Je voudrais noter que ce n’est pas la personne elle-même qui est réprouvée mais l’usage de cette mauvaise main par essence !

Le gaucher : le champion de l’adaptation.

Donc vivant dans un monde de droitier au fur et à mesure de sa croissance, le petit gaucher va devoir s’adapter.

Tout petit, ça ne pose pas vraiment problème : on se lève du pied gauche sans réfléchir. Mais dès la maternelle, ça se complique. Les ciseaux de droitier ? trop difficile voire impossible de suivre les pointillés. Le taille-crayon ? Une autre épreuve.

En primaire, ça se corse encore : le stylo-plume qui bave parce que la main repasse sur l’encre fraîche, la règle graduée à l’envers pour tracer 2,6 cm, les changements de place en classe pour éviter de se cogner le coude avec son voisin droitier.

Et à la maison, même combat avec tous ces objets du quotidien qui semblent avoir été créés pour leur compliquer la vie : poignées de porte, appareils photo, casseroles à bec, tire-bouchons, ouvre-boîtes, robinets, portes de frigo, cuillères à pamplemousse, sans parler des réflèxions des grands-parents « Non, le couteau se tient de la main droite »

Et ça continue même adulte avec les outils de bricolage ou de jardinage …

Puis vient le jour du permis de conduire, le levier de vitesse planté à droite rappelle que, décidément, être gaucher, c’est un sport d’adaptation quotidienne et permanente. Mais au fond, c’est ça qui leur forge le caractère… et certains deviennent ambidextres ou développent des stratégies qui d’ailleurs leur font gagner du temps. Enfant ordinateur souris main droite – crayon main gauche.

Des questions ou vous souhaitez prendre un rendez-vous pour faire le point sur l’écriture ou la posture de votre enfant ou votre adolescent gaucher ? Contactez-nous ici

Préparer le corps à écrire : pourquoi ritualiser les préparations motrices, sensorielles et cognitives change tout ?

Préparer le corps à écrire : pourquoi ritualiser les préparations motrices, sensorielles et cognitives change tout ?

L’apprentissage de l’écriture cursive ne commence pas par la tenue du crayon ni par la première lettre sur le cahier. Il commence bien avant, dans une préparation corporelle, sensorielle et mentale soigneusement ritualisée. Pour de nombreux enfants, l’entrée dans l’écriture peut être source de stress, de crispation ou simplement de découragement face aux difficultés motrices. C’est pourquoi instaurer des rituels réguliers et ludiques, sous forme de « gymnastiques » ciblées, peut transformer l’acte d’écrire en une activité fluide, plaisante et pleinement maîtrisée.

Dans cet article, découvrons pourquoi et comment ritualiser quatre types de « gym » préparatoires à l’écriture cursive : 

  • La gym des doigts (motricité fine),
  • La gym des yeux (coordination visuelle),
  • La gym du corps (tonus postural),
  • La gym du cerveau (disponibilité cognitive).

1. Pourquoi ritualiser ?

Ritualiser, c’est ancrer dans le temps et l’espace des gestes sécurisants, connus, qui préparent le cerveau à entrer dans une activité. Comme un musicien s’accorde avant de jouer ou un athlète s’échauffe avant une course, un enfant a besoin d’un sas de préparation pour mobiliser son attention, détendre son corps et activer ses compétences motrices et cognitives.

Les bénéfices de la ritualisation :

  • Installe une routine sécurisante
  • Favorise la concentration et l’engagement
  • Réduit les tensions corporelles
  • Améliore la qualité du geste graphique
  • Crée un moment plaisir autour de l’écriture

L’enfant se sent alors plus disponible, détendu et confiant pour s’engager dans l’apprentissage de l’écriture.

2. La gym des doigts : préparer la motricité fine

Objectif :

  • Développer lamotricité fine indispensable à la tenue du crayon et au tracé des lettres ;
  • Renforcer laforce et la souplesse des doigts ;
  • Stimuler ladissociation digitale (bouger un doigt sans les autres) ;
  • Renforcer leschéma corporel digital (connaissance des doigts, de leurs noms et fonctions).

Exemples d’activités :

  • Jeux de pince: utiliser des pinces à linge pour déplacer des objets, pincer des cartes ou accrocher des dessins
  • Modelage: pâte à modeler ou pâte à doigts à rouler, aplatir, couper
  • Mouvements rythmés: tapoter, pianoter, enchaîner des positions spécifiques des doigts (ex : les doigts qui dansent sur la table)
  • Doigts gym: tocs-tocs sur la table, rond-rond, croisement index/majeur

Astuce : donner un prénom à chaque doigt pour aider à la coordination et renforcer l’attention portée au mouvement (le roi Pouce, la princesse Index, etc.).

3. La gym des yeux : préparer la coordination visuelle

Objectif :

  • Améliorer lacoordination œil-main ;
  • Développer lacapacité à suivre une ligne ou un tracé ;
  • Travailler lalatéralisation du regard (passage de gauche à droite) ;
  • Favoriser laconcentration visuelle soutenue.

Exemples d’activités :

  • Suivi visuel: suivre une balle, une plume ou un doigt qui se déplace latéralement, en diagonale, ou en cercle
  • Parcours visuels: chercher des éléments dans une image, suivre un labyrinthe visuellement
  • Travail du regard croisé: déplacer le regard d’un point à un autre en suivant un rythme donné

Conseil : toujours favoriser la fluidité du regard plutôt que la rapidité. Éviter les écrans juste avant l’écriture.

4. La gym du corps : l’ancrage postural

Objectif :

  • Améliorer le tonus postural (tenir une bonne position pour écrire longtemps sans s’effondrer) ;
  • Développer la stabilité de l’épaule, la mobilité du poignet et la souplesse des bras ;
  • Installer une posture d’écriture fonctionnelle (pied ancré, dos droit, bras mobile) ;
  • Travailler la coordination globale et le centrage corporel.

Exemples d’activités :

  • Étirements doux: s’étirer comme un chat, faire la posture de l’arbre, rouler les épaules
  • Jeux de positionnement: tenir un ballon entre les genoux pour se recentrer, marcher en équilibre
  • Activations ciblées: lever les bras, secouer les poignets, faire des moulinets
  • Travail sur la respiration: souffler comme pour éteindre une bougie, respiration papillon

Note : L’écriture commence à l’épaule ! Travailler le tonus axial et l’équilibre postural est essentiel.

5. La gym du cerveau : concentration et mémoire active

Objectif :

  • Favoriser ladisponibilité mentale ;
  • Stimuler lamémoire de travail et l’attention ;
  • Travailler laflexibilité cognitive (changer de tâche, s’adapter) ;
  • Réduire l’anxiété par des exercices derelaxation et de respiration.

Exemples d’activités :

  • Jeux de mémoire: mémoriser une série de gestes ou de lettres à reproduire
  • Activités de rythme: frapper dans les mains selon un rythme à reproduire
  • Jeux de souffle et concentration: garder une plume en l’air, souffler dans une paille sur un parcours
  • Jeux d’enchaînement: Simon dit, jeux de séquences, suites logiques

Exemple : proposer une « routine mentale » à visualiser avant de commencer : « Je m’installe, je respire, je pense à mon objectif, je commence. »

6. Mettre en place une séquence type

Durée idéale : 10 à 15 minutes
Fréquence : quotidienne ou en début de chaque séance d’écriture

Exemple de rituel complet :

  • 2 min de gym du corps(rouler les épaules, respiration calme)
  • 3 min de gym des doigts(pince à linge + modelage rapide)
  • 3 min de gym des yeux(suivi visuel + labyrinthe)
  • 3 min de gym du cerveau(jeu de rythme ou mémoire courte)

Conseil : associer une petite musique douce pour installer l’ambiance ou une chanson ritualisée que les enfants reconnaissent.

Conclusion : l’art d’écrire se prépare avec tout le corps

Ritualiser ces activités de préparation, c’est donner aux enfants un socle corporel et émotionnel solide pour entrer sereinement dans l’apprentissage de l’écriture cursive. C’est aussi leur permettre de prendre conscience que l’acte d’écrire mobilise bien plus que leurs doigts : c’est une danse entre le corps, les sens, et le mental.

En tant qu’enseignant ou parent, installer ce petit rituel quotidien est un cadeau durable pour développer la fluidité, la confiance et surtout le plaisir d’écrire.