Postures et positions dans la rééducation de l’écriture de l’enfant et de l’adolescent

Postures et positions dans la rééducation de l’écriture de l’enfant et de l’adolescent

Assieds-toi bien ! Arrête de bouger…

Une tenue de crayon convenable n’est pas suffisante pour bien écrire. La posture est également primordiale.

Voir article sur la tenue de crayon.

Observation de la posture lors du bilan graphomoteur.

Lors du bilan graphomoteur, la posture et la position lors de l’écriture font donc l’objet d’une attentive observation. En effet, même si elles n’influencent pas toujours directement la qualité de l’écriture, elles peuvent avoir des conséquences importantes sur l’aisance, la vitesse ou les douleurs.

Je vais donc observer la posture globale de l’enfant ou de l’adolescent :

  • La distance à la feuille de la tête, son inclinaison, etc…
  • Le torse est-il appuyé ou non à la table, de façon continue ou discontinue, droit, penché plus ou moins vers l’avant, basculé à droite à gauche, etc… ?
  • Le dos ou/et la colonne verticale, voûté ou cambré, tendu, adossé à la chaise.
  • Les épaules sont-elles horizontales, contractées ou non, relevées d’un côté ou de l’autre, etc… ?
  • L’assise est-elle franche sur les deux fesses, stable, instable, etc… ?
  • Quelle est la position des pieds ?
  • Y-a-t-il des changements de position, un effondrement de la posture ?
Voici une mauvaise position à éviter !

Ensuite, je vais m’intéresser aux positions segmentaires :

  • Le bras scripteur : l’enfant est-il gaucher ou droitier ? 

puis je vais regarder les positions des :

  • Le coude est-il en début et fin de ligne, sur la table ou non, collé ou non au torse, etc. ;
  • Pour l’avant-bras quel est son degré d’appui sur la table ;
  • Le poignet est-il relevé, légèrement décollé ou posé sur la table ;
  • La façon dont le poids du corps est porté sur le bras scripteur.
  • La main :

– l’angle fait avec la table est-il en demi-supination c’est-à-dire l’angle de la main par rapport à la table est de 90° ; ou en position intermédiaire c’est-à-dire que l’angle de la main avec la table est de 45° ; ou enfin en pronation l’angle de la main avec la table est quasi nul.

– la position de la main par rapport à la ligne d’écriture : sur, sous, sur le côté en balayage ;

– le degré de flexion-extension de la main par rapport à l’avant-bras.

  •  Les doigts :

– les diverses positions sur l’instrument ;

– le degré de pression de l’instrument ;

– la mobilité et la précision digitale.

  • L’axe du crayon par rapport à l’avant-bras.
  • L’autre bras : participe-t-il ou non à l’acte d’écrire, tenue de la feuille, main sous la table, syncinésies, etc.

Quelques mauvais exemples observés en bilan au cabinet :

Mais une mauvaise posture peut également être due au mobilier scolaire inadapté à la taille de l’enfant et aux réflexes primordiaux pas complètement intégrés comme nous le verrons dans un article ultérieur.

Vu en un bilan :

Une bonne posture pour écrire :

Aussi bien à l’école qu’à la maison, l’automatisation de la bonne posture pour écrire doit faire l’objet d’une attention accrue en début d’apprentissage ou de rééducation.

Quelques points de repères :

  • Les pieds doivent être joints, à plat sur le sol : un repose-pied suffi ou autres Coussin dynair premium, Coussin dynair rond, Busylegz, Sit’n’gym, assise sur un ballon, tabouret Tilo. https://www.hoptoys.fr
  • La chaise doit être suffisamment rapprochée. Elle ne doit être ni trop haute ni trop basse, car les pieds doivent toucher le sol et les genoux ne doivent pas être trop haut.
  • La partie inférieure du dos doit reposer contre le dossier : un coussin peut soutenir le dos si besoin.
  • La partie supérieure du corps doit être légèrement inclinée vers l’avant, les avant-bras reposent sur le dessus de la table et non sous la table.
  • Les coudes se trouvent au niveau de la ligne ou du rebord de la table et forment un angle droit afin de permettre à l’avant-bras d’effectuer un mouvement d’essuie-glace.
  • Il doit y avoir un espace entre le corps et le rebord de la table de la grosseur d’un poing ou de la largeur de la main de l’enfant.
  • La tête est légèrement penchée vers l’avant.
  • Les muscles du cou et des épaules sont détendus.
  • La distance entre les yeux et la surface d’écriture est d’environ 30 cm
  • La feuille d’écriture est inclinée vers la gauche pour un droitier, mais vers la droite pour un gaucher. Cf Article position de la feuille.
  • La main qui n’écrit pas est déposée sur le papier. Elle maintient la feuille et la déplace. 

Quelques exemples en cours de rééducation :

En résumé pour que les gestes d’écriture soient fluides, une position assise bien droite est donc nécessaire. 

En premier, les pieds doivent être en contact avec le sol. Il faut donc, soit que le mobilier soit adapté en hauteur, soit disposer d’un petit repose-pied. 

Puis, la position assise droite, face à la table, permet une distance idéale œil-main, par laquelle la motricité de l’écriture peut être observée et contrôlée ; 

La posture de travail joue un énorme rôle dans la concentration, la graphie et dans la capacité à rester assis longtemps sur une chaise confortable.


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