Présentation des séances de psychopédagogie positive : Ouvrir la porte de mes connaissances.

Présentation des séances de psychopédagogie positive : Ouvrir la porte de mes connaissances.

  1. Objectif global de la séance

Cette séance aide l’enfant à comprendre que ses connaissances ne sont pas figées et que le questionnement est la clé de tout apprentissage.
L’enfant prend conscience qu’apprendre ne consiste pas seulement à répondre « correctement », mais aussi à oser poser les bonnes questions pour enrichir sa réflexion.

    2. Contenus et démarches de la séance

    – Prendre conscience des automatismes question/réponse

      • A l’école, l’enfant est souvent conditionné à chercher rapidement « la bonne réponse » attendue.
      • Il prend conscience de cet automatisme qui peut limiter sa curiosité et bloquer sa créativité.
    • En comprenant cela, il apprend à sortir de la logique du « par cœur » pour aller vers une réflexion plus profonde et plus personnelle.

    – Expérimenter la puissance du questionnement ouvert

      • Les questions fermées (oui/non, chiffres, dates) limitent la réflexion.
      • Les questions ouvertes (« pourquoi ? », « comment ? », « que se passerait-il si… ? ») développent la compréhension, l’imagination et la pensée critique.
      • L’enfant expérimente, à travers des jeux ou des mises en situation, que poser une question peut être aussi riche que donner une réponse.

    – Comprendre que le questionnement ouvert est le socle de l’apprentissage

      • Toute découverte, en sciences comme dans la vie quotidienne, commence par une question.
      • Plus l’enfant apprend à questionner, plus il devient acteur de son apprentissage.
      • Le questionnement nourrit sa curiosité et sa motivation, deux moteurs essentiels pour apprendre durablement.
    1. Pourquoi cette séance est-elle essentielle ?
    • Développer la curiosité naturelle de l’enfant : réhabiliter le droit de poser des questions.
    • Renforcer l’autonomie : un enfant qui sait questionner devient capable de chercher par lui-même.
    • Donner du sens aux apprentissages : les connaissances ne sont plus de simples réponses, mais le fruit d’une exploration.
    • Changer le rapport à l’école : l’enfant n’est plus uniquement dans la crainte de l’erreur, mais dans la recherche et la découverte.

    En résumé, cette séance apprend à l’enfant que la connaissance grandit grâce aux questions autant qu’aux réponses.
    Il repart avec :

    • une meilleure conscience de ses automatismes,
    • la découverte de la force des questions ouvertes,
    • et une nouvelle façon d’aborder ses apprentissages : curieuse, active et confiante.
    Présentation des séances de psychopédagogie positive : Faire de mes émotions et de mon corps des alliés.

    Présentation des séances de psychopédagogie positive : Faire de mes émotions et de mon corps des alliés.

    1. Objectif global de la séance

    Cette séance aide l’enfant à mieux comprendre et apprivoiser ses émotions tout en découvrant que son corps joue un rôle central dans ses apprentissages.
    Il s’agit de transformer ce qui peut être vécu comme un obstacle (peur, colère, stress, agitation…) en ressources utiles et mobilisables pour progresser.

    2. Contenus et démarches de la séance

    1. Connaître ses émotions

      • Identifier les principales émotions (joie, tristesse, colère, peur, surprise, dégoût).

      • Prendre conscience qu’elles font partie de la vie quotidienne et qu’elles sont toutes utiles.

    2. Mettre le bon mot sur la bonne émotion

      • Développer le vocabulaire émotionnel de l’enfant.

      • L’aider à reconnaître ce qu’il ressent vraiment : « Je suis en colère », « Je suis triste », plutôt que « Je ne vais pas bien ».

      • Mieux nommer = mieux comprendre et mieux gérer.

    3. Localiser l’émotion dans le corps

      • Apprendre à observer ses sensations : cœur qui bat vite, boule au ventre, gorge serrée, jambes lourdes…

      • Relier ces signaux corporels aux émotions vécues.

      • Comprendre que le corps est un messager précieux.

    4. Apprendre à accueillir ses émotions

      • Dédramatiser : une émotion n’est ni bonne ni mauvaise, elle a un rôle.

      • Proposer des outils simples (respiration, pause, dessin, mouvement) pour exprimer et apaiser ce qui est ressenti.

    5. Comprendre le rôle des émotions dans les apprentissages

      • Montrer que les émotions influencent la concentration, la mémoire et la motivation.

      • Par exemple : la peur peut bloquer, la joie facilite la mémorisation.

      • L’enfant apprend à reconnaître ces impacts pour mieux les utiliser.

    6. Comprendre le rôle du corps dans les apprentissages

      • Expliquer que le corps et le cerveau travaillent ensemble.

      • La posture, la respiration, le mouvement ou la détente influencent directement la qualité de l’attention et de la mémorisation.

      • Introduire des exercices corporels simples pour favoriser l’apprentissage (respirations, étirements, ancrage).

    3. Pourquoi cette séance est-elle essentielle ?

    • Mieux se connaître : l’enfant apprend à décrypter ses émotions et ses signaux corporels.

    • Gagner en sérénité : il découvre qu’il peut agir sur son ressenti au lieu de le subir.

    • Faciliter les apprentissages : en accueillant ses émotions et en mobilisant son corps, l’enfant apprend plus facilement et avec plus de plaisir.

    • Renforcer la confiance en soi : il se sent acteur de son bien-être et de ses réussites.

    En résumé, cette séance aide l’enfant à transformer ses émotions et son corps en alliés.
    Il repart avec :

    • une meilleure connaissance de lui-même,

    • des outils concrets pour réguler ses émotions,

    • et une conscience nouvelle du rôle du corps dans ses apprentissages.

    Présentation des séances de psychopédagogie positive : Comment mémoriser pour m’en souvenir toujours ?

    Présentation des séances de psychopédagogie positive : Comment mémoriser pour m’en souvenir toujours ?

    1. Objectif global de la séance

    Cette séance vise à dédramatiser la mémoire et à montrer à l’enfant qu’il peut s’y fier.
    L’objectif est de comprendre comment fonctionne sa mémoire, comment l’entraîner et comment l’utiliser efficacement dans ses apprentissages.

    2. Contenus et démarches de la séance

    1. Comprendre ce qu’est la mémoire

      • Expliquer que la mémoire est comme une bibliothèque personnelle où l’on range, organise et retrouve des informations.

      • Montrer qu’il existe plusieurs types de mémoire (visuelle, auditive, kinesthésique, émotionnelle…).

      • Aider l’enfant à identifier celles qu’il mobilise naturellement.

    2. Apprendre à faire confiance à sa mémoire

      • Beaucoup d’enfants doutent d’eux et pensent qu’ils « n’ont pas de mémoire ».

      • Par des petits exercices ludiques, l’enfant expérimente que sa mémoire fonctionne bel et bien.

      • Renforcer la confiance en ses capacités, indispensable pour apprendre sereinement.

    3. Différencier attention et concentration

      • Clarifier que :

        • l’attention = être réceptif à ce qui se passe, capter l’information,

        • la concentration = rester focalisé, maintenir son effort pour traiter l’information.

      • L’enfant découvre que ces deux gestes mentaux se musclent et s’entraînent, au même titre que les muscles du corps.

    4. Découvrir et expérimenter des outils de mémorisation

      • Proposer des méthodes variées :

        • cartes mentales,

        • associations d’images,

        • rituels de révision,

        • jeux de mémoire,

        • ancrage corporel ou gestuel.

      • L’enfant teste ces outils pour trouver ceux qui lui conviennent le mieux.

    3. Pourquoi cette séance est-elle essentielle ?

    • Rassurer l’enfant : il comprend qu’il n’est pas « sans mémoire », mais qu’il peut apprendre à l’utiliser.

    • Renforcer son efficacité scolaire : mieux mémoriser = gagner du temps et de l’énergie.

    • Apaiser la relation aux devoirs : l’enfant et ses parents disposent d’outils concrets pour rendre la mémorisation plus ludique et moins stressante.

    • Développer des habitudes durables : l’enfant apprend à s’organiser et à adopter des stratégies transférables à toutes les matières.

    En résumé, cette séance aide l’enfant à réconcilier confiance, attention et outils de mémorisation.
    Il repart avec :

    • une meilleure connaissance de sa mémoire,

    • la certitude qu’il peut lui faire confiance,

    • des exercices et stratégies concrètes pour apprendre plus efficacement.

    Présentation des séances de Psychopédagogie Positive : l’anamnèse.

    Présentation des séances de Psychopédagogie Positive : l’anamnèse.

    1. Qu’est-ce que la psychopédagogie positive ?

    La psychopédagogie positive est une approche globale qui relie apprentissages, émotions et confiance en soi.
    Elle s’appuie sur les neurosciences, la psychologie positive et la pédagogie pour aider l’enfant à :

    • mieux comprendre son propre fonctionnement,

    • retrouver confiance dans ses capacités,

    • développer des stratégies adaptées à ses besoins,

    • avancer dans ses apprentissages avec plus de sérénité.

    👉 Contrairement à un simple soutien scolaire, elle prend en compte l’enfant dans sa globalité : son environnement, son rapport aux apprentissages, ses émotions et son estime de soi.

    2. Objectifs de la première rencontre (Séance 1 : l’anamnèse)

    La première étape est essentielle car elle va poser les bases du parcours d’accompagnement.

    1. Faire connaissance avec l’enfant et ses parents

      • Créer une atmosphère chaleureuse et rassurante.

      • Permettre à chacun de s’exprimer librement.

    2. Construire une relation de confiance

      • L’alliance entre l’enfant, ses parents et le praticien est la clé de la réussite.

      • Mettre en place une communication bienveillante, sans jugement.

    3. Établir un état des lieux

      • Comprendre la situation actuelle : difficultés, réussites, ressentis.

      • Observer la manière dont l’enfant vit ses apprentissages.

    4. Définir les véritables attentes de chacun

      • Les parents, l’enfant et le praticien n’ont pas toujours les mêmes attentes.

      • Grâce à la reformulation, clarifier ce qui est réellement recherché : plus de confiance, meilleure organisation, gestion des émotions, progrès scolaires…

    5. Prendre en compte l’environnement familial

      • Explorer le cadre de vie de l’enfant (organisation, rythme, climat familial).

      • Identifier les ressources déjà présentes et les éventuels besoins.

    6. Fixer le cadre de l’accompagnement

      • Expliquer aux parents et à l’enfant la méthode, les étapes et les règles de fonctionnement.

      • Définir ensemble les engagements réciproques (écoute, régularité, respect du rythme).

    7. Valider l’engagement de l’enfant

      • L’accompagnement ne peut réussir que si l’enfant accepte de s’investir.

      • Vérifier son envie de s’engager dans le parcours et lui donner une place active.

    3. Pourquoi cette étape est-elle indispensable ?

    • Elle permet à l’enfant de se sentir écouté et compris.

    • Elle évite les malentendus entre les attentes des parents et les besoins réels de l’enfant.

    • Elle crée un climat de sécurité indispensable pour progresser.

    • Elle prépare le terrain pour un accompagnement personnalisé, ajusté à la singularité de chaque enfant.

    En résumé, la séance 1 : L’anamnèse est une étape fondatrice. Elle ne vise pas à « corriger » immédiatement les difficultés, mais à poser des bases solides pour construire un chemin d’apprentissage positif, serein et motivant.

    Préparer le corps à écrire : pourquoi ritualiser les préparations motrices, sensorielles et cognitives change tout ?

    Préparer le corps à écrire : pourquoi ritualiser les préparations motrices, sensorielles et cognitives change tout ?

    L’apprentissage de l’écriture cursive ne commence pas par la tenue du crayon ni par la première lettre sur le cahier. Il commence bien avant, dans une préparation corporelle, sensorielle et mentale soigneusement ritualisée. Pour de nombreux enfants, l’entrée dans l’écriture peut être source de stress, de crispation ou simplement de découragement face aux difficultés motrices. C’est pourquoi instaurer des rituels réguliers et ludiques, sous forme de « gymnastiques » ciblées, peut transformer l’acte d’écrire en une activité fluide, plaisante et pleinement maîtrisée.

    Dans cet article, découvrons pourquoi et comment ritualiser quatre types de « gym » préparatoires à l’écriture cursive : 

    • La gym des doigts (motricité fine),
    • La gym des yeux (coordination visuelle),
    • La gym du corps (tonus postural),
    • La gym du cerveau (disponibilité cognitive).

    1. Pourquoi ritualiser ?

    Ritualiser, c’est ancrer dans le temps et l’espace des gestes sécurisants, connus, qui préparent le cerveau à entrer dans une activité. Comme un musicien s’accorde avant de jouer ou un athlète s’échauffe avant une course, un enfant a besoin d’un sas de préparation pour mobiliser son attention, détendre son corps et activer ses compétences motrices et cognitives.

    Les bénéfices de la ritualisation :

    • Installe une routine sécurisante
    • Favorise la concentration et l’engagement
    • Réduit les tensions corporelles
    • Améliore la qualité du geste graphique
    • Crée un moment plaisir autour de l’écriture

    L’enfant se sent alors plus disponible, détendu et confiant pour s’engager dans l’apprentissage de l’écriture.

    2. La gym des doigts : préparer la motricité fine

    Objectif :

    • Développer lamotricité fine indispensable à la tenue du crayon et au tracé des lettres ;
    • Renforcer laforce et la souplesse des doigts ;
    • Stimuler ladissociation digitale (bouger un doigt sans les autres) ;
    • Renforcer leschéma corporel digital (connaissance des doigts, de leurs noms et fonctions).

    Exemples d’activités :

    • Jeux de pince: utiliser des pinces à linge pour déplacer des objets, pincer des cartes ou accrocher des dessins
    • Modelage: pâte à modeler ou pâte à doigts à rouler, aplatir, couper
    • Mouvements rythmés: tapoter, pianoter, enchaîner des positions spécifiques des doigts (ex : les doigts qui dansent sur la table)
    • Doigts gym: tocs-tocs sur la table, rond-rond, croisement index/majeur

    Astuce : donner un prénom à chaque doigt pour aider à la coordination et renforcer l’attention portée au mouvement (le roi Pouce, la princesse Index, etc.).

    3. La gym des yeux : préparer la coordination visuelle

    Objectif :

    • Améliorer lacoordination œil-main ;
    • Développer lacapacité à suivre une ligne ou un tracé ;
    • Travailler lalatéralisation du regard (passage de gauche à droite) ;
    • Favoriser laconcentration visuelle soutenue.

    Exemples d’activités :

    • Suivi visuel: suivre une balle, une plume ou un doigt qui se déplace latéralement, en diagonale, ou en cercle
    • Parcours visuels: chercher des éléments dans une image, suivre un labyrinthe visuellement
    • Travail du regard croisé: déplacer le regard d’un point à un autre en suivant un rythme donné

    Conseil : toujours favoriser la fluidité du regard plutôt que la rapidité. Éviter les écrans juste avant l’écriture.

    4. La gym du corps : l’ancrage postural

    Objectif :

    • Améliorer le tonus postural (tenir une bonne position pour écrire longtemps sans s’effondrer) ;
    • Développer la stabilité de l’épaule, la mobilité du poignet et la souplesse des bras ;
    • Installer une posture d’écriture fonctionnelle (pied ancré, dos droit, bras mobile) ;
    • Travailler la coordination globale et le centrage corporel.

    Exemples d’activités :

    • Étirements doux: s’étirer comme un chat, faire la posture de l’arbre, rouler les épaules
    • Jeux de positionnement: tenir un ballon entre les genoux pour se recentrer, marcher en équilibre
    • Activations ciblées: lever les bras, secouer les poignets, faire des moulinets
    • Travail sur la respiration: souffler comme pour éteindre une bougie, respiration papillon

    Note : L’écriture commence à l’épaule ! Travailler le tonus axial et l’équilibre postural est essentiel.

    5. La gym du cerveau : concentration et mémoire active

    Objectif :

    • Favoriser ladisponibilité mentale ;
    • Stimuler lamémoire de travail et l’attention ;
    • Travailler laflexibilité cognitive (changer de tâche, s’adapter) ;
    • Réduire l’anxiété par des exercices derelaxation et de respiration.

    Exemples d’activités :

    • Jeux de mémoire: mémoriser une série de gestes ou de lettres à reproduire
    • Activités de rythme: frapper dans les mains selon un rythme à reproduire
    • Jeux de souffle et concentration: garder une plume en l’air, souffler dans une paille sur un parcours
    • Jeux d’enchaînement: Simon dit, jeux de séquences, suites logiques

    Exemple : proposer une « routine mentale » à visualiser avant de commencer : « Je m’installe, je respire, je pense à mon objectif, je commence. »

    6. Mettre en place une séquence type

    Durée idéale : 10 à 15 minutes
    Fréquence : quotidienne ou en début de chaque séance d’écriture

    Exemple de rituel complet :

    • 2 min de gym du corps(rouler les épaules, respiration calme)
    • 3 min de gym des doigts(pince à linge + modelage rapide)
    • 3 min de gym des yeux(suivi visuel + labyrinthe)
    • 3 min de gym du cerveau(jeu de rythme ou mémoire courte)

    Conseil : associer une petite musique douce pour installer l’ambiance ou une chanson ritualisée que les enfants reconnaissent.

    Conclusion : l’art d’écrire se prépare avec tout le corps

    Ritualiser ces activités de préparation, c’est donner aux enfants un socle corporel et émotionnel solide pour entrer sereinement dans l’apprentissage de l’écriture cursive. C’est aussi leur permettre de prendre conscience que l’acte d’écrire mobilise bien plus que leurs doigts : c’est une danse entre le corps, les sens, et le mental.

    En tant qu’enseignant ou parent, installer ce petit rituel quotidien est un cadeau durable pour développer la fluidité, la confiance et surtout le plaisir d’écrire.